Fraude et Arnaque bancaire : Que faire ?

tips & conseils
Mis à jour le
22/3/24

Faux conseiller, phishing, usurpation d’identité… Dans la fraude bancaire, les idées ne manquent pas. Heureusement, les moyens de s’en protéger non plus. De l’adresse mail douteuse aux demandes de paiement urgentes, certains signes doivent vous mettre en alerte.

Mais comment vous assurer qu’il s’agit bel et bien d’une arnaque ? Comment réagir si vous en avez été victime ? Apprenez à identifier les techniques de manipulation et évitez les pièges. On décrypte les fraudes bancaires une à une dans cet article… et on vous aide à adopter les bons réflexes.

La fraude bancaire en France

Moyen de paiement préféré des Français, la CB représente 93 % des fraudes en volume et 42 % en valeur (256 millions d’euros). Le virement en ligne et le chèque, pour 25 à 30 % de parts chacun, prennent de moins en moins d’ampleur. Quant à la fraude sur le prélèvement, elle reste marginale (données 2023 de la Banque de France).

La bonne nouvelle, c’est que le taux de fraude bancaire diminue d’année en année. En effet, l’authentification forte sur internet, les sensibilisations à la sécurité en entreprise et la détection de mails frauduleux via l’antivirus/messagerie ont renforcé le niveau de sécurité en ligne.

La mauvaise nouvelle, c’est que les escrocs redoublent d’imagination pour élaborer de nouvelles stratégies. Ils cherchent aujourd’hui à piéger les consommateurs les moins méfiants et à extorquer des montants plus élevés. Ils peuvent se faire passer soit pour votre conseiller financier, soit pour une boutique en ligne à l’approche de Noël ou encore même Google. Ils vous appellent, vous envoient des SMS et des mails insistants pour tenter de récupérer vos informations personnelles.

Que vous soyez un freelance, un chef d’entreprise ou un salarié, vous n’êtes jamais à l’abri d’une tentative d’arnaque. Même si la cible préférée des malfrats reste les particuliers, les auto-entrepreneurs sont de plus en plus sollicités. De plus, d’après une étude Trustpair, 64 % des entreprises ont subi au moins une tentative de fraude bancaire en 2023.

Bref, il est fort probable que votre boîte mail contienne une poignée de messages frauduleux dans les spams ou, pour les plus réalistes, dans votre messagerie principale. Notre objectif dans cet article, c’est de vous aider à les repérer, à les signaler et surtout à vous protéger.

<a href="https://www.blank.app/compte-professionnel" class="cf-button rt-button">J’ouvre un compte pro sécurisé</a>

Quels sont les différents types de fraudes bancaires ?

Aujourd’hui, les technologies détectent de plus en plus facilement les tentatives de fraude bancaire. Quand une messagerie en ligne reçoit des contenus douteux, elle les envoie dans les spams et vous alerte avant l’ouverture. C’est ensuite à vous de vérifier de quoi il retourne. Bien sûr, la technologie ne repère pas 100 % des tentatives d’arnaque, ce pourquoi vous devez adopter les bonnes pratiques de sécurité.

Votre boîte mail ou votre téléphone laissera peut-être passer des messages frauduleux entre les mailles du filet, mais vous serez capable de les voir. Et de les contrer. Voilà pourquoi on vous dévoile aujourd’hui les techniques de fraudes bancaires les plus utilisées, avec des exemples et des solutions pour chacune d’entre elles. Voici la liste :

  • Le phishing ou hameçonnage ;
  • Le faux conseiller bancaire ;
  • L’arnaque aux placements financiers ;
  • L’arnaque au chèque du faux client ;
  • Les fausses obligations.

Le phishing ou hameçonnage

Cybermenace principale des particuliers comme des entreprises, l’hameçonnage, ou phishing, consiste à récupérer les données personnelles d’une personne. Cette technique de piratage repose sur une usurpation d’identité. En général, le criminel se fait passer pour un organisme que vous connaissez (opérateur téléphonique, faux conseiller financier, URSSAF…).

Dans un mail, il invite la victime à se connecter à un compte pro, à partager un mot de passe, ou à cliquer sur un lien afin d’installer un virus à son insu. Bien souvent, il invoque un problème, un remboursement ou une urgence pour pousser à l’action. Il récupère ainsi des mots de passe et identifiants, ainsi que des données bancaires… Le phishing est un type de fraude à la carte bleue.

PISHING
À quoi ça ressemble ? Exemple : mail de votre opérateur téléphonique avec l’objet « URGENT - Facture impayée » et contenant un lien vers un site de paiement
Comment le reconnaître ?
  • Notification de la messagerie ou de l’antivirus
  • Adresse de l’expéditeur inconnue, dont vous n’êtes pas client, avec des fautes (ex : Byougues)...
  • Message alarmiste ou trop alléchant
  • Un lien vers un site ou une pièce jointe
  • Demande d’informations confidentielles
  • Apparence du contenu suspect, différent des mails habituels
  • Absence de personnalisation (ex : « Cher client privilégié »)
Comment réagir ?
  • Ne jamais se précipiter
  • Ne jamais transmettre ses informations confidentielles (un organisme sérieux ne demande jamais vos coordonnées bancaires par mail, téléphone ou SMS)
  • Ne pas cliquer sur les liens ou sur la pièce jointe
  • Aller vérifier si l’offre existe en tapant l’adresse du site internet dans la barre de recherche
  • Contacter soi-même l’organisme en question via son numéro ou mail officiel afin de vérifier l’authenticité de l’information
  • Signaler la tentative de phishing à l’organisme officiel ou à un service public
Et si je suis victime ?
  • Changer le mot de passe sur le site officiel
  • Contacter immédiatement l’organisme officiel
  • Surveiller son compte bancaire
  • Faire opposition à sa carte bancaire
  • Déposer une plainte à la gendarmerie

🔍 Si cette technique de fraude bancaire est exploitée par SMS, on parle de smishing. Par QR code, de quishing.

Le faux conseiller financier

Arnaque très tendance depuis quelques années, le faux conseiller financier tente de vous soutirer des données personnelles par mail ou par téléphone. Pour ce faire, il donne quelques renseignements sur votre identité (nom, région…) afin de vous mettre en confiance. Il vous informe d’un problème de sécurité, d’une nouvelle offre avantageuse… puis vous demande vos coordonnées bancaires ou bien vous incite à vous connecter par le biais d’un lien, avec votre identifiant et mot de passe habituel.

FAUX CONSEILLER BANCAIRE
À quoi ça ressemble ? Exemple : appel d’un conseiller bancaire qui indique avoir identifié des opérations frauduleuses sur votre compte, et vous demande vos informations de connexion pour valider la démarche
Comment le reconnaître ?
  • Demande d’informations confidentielles par téléphone (mot de passe, coordonnées de carte bleue…)
  • Incitation à effectuer des opérations bancaires par téléphone (virement, paiement…)
  • Envoi d’un lien par mail ou par sms
  • Demande alarmiste ou offre alléchante
Comment réagir ?
  • Ne jamais se précipiter
  • Ne jamais transmettre ses informations confidentielles (un organisme sérieux ne demande jamais vos coordonnées bancaires par mail, téléphone ou SMS)
  • Ne pas cliquer sur les liens ou sur la pièce jointe
  • Contacter soi-même l’organisme en question via son numéro de téléphone ou mail officiel afin de vérifier l’authenticité de l’information
  • Signaler la tentative de fraude à l’organisme officiel ou à un service public
Et si je suis victime ?
  • Changer le mot de passe sur le site officiel
  • Contacter immédiatement l’organisme officiel
  • Surveiller son compte bancaire
  • Faire opposition à sa carte bancaire
  • Déposer une plainte à la gendarmerie

🔍 Pensez à conserver le numéro de téléphone douteux, les messages et toute autre preuve de la fraude bancaire !

L’arnaque aux placements financiers

Dans le monde de la fraude bancaire sévit un autre type de faux conseiller : celui qui propose des investissements sûrs et rentables. Il vous appelle sur votre numéro de téléphone, vante son expertise, tente d’établir une relation amicale avec vous, explique les avantages du placement financier et vous fait culpabiliser si vous hésitez.

L’escroc use de techniques de manipulation rodées pour vous inciter à verser le plus d’argent possible, par exemple :

  • La porte au nez : « En général, nos clients investissent 10 000 euros. Non, c’est trop ? Oui, vous avez raison, vous pouvez placer seulement 5 000 euros pour commencer. » (refuser à payer une somme trop élevée vous prédispose à en accepter une moins élevée par la suite).
  • Le pied dans la porte : « Vous aviez placé 1 000 euros il y a une semaine. Et si vous rajoutiez 2 000 euros ? » (investir une première fois dans une somme peu élevée vous prédispose à investir dans une somme plus importante par la suite).
  • La liberté de choix du client : « Après tout, c’est vous qui voyez. Ce n’est pas à moi de prendre la décision. »
  • La preuve sociale : « Plus de 100 000 personnes investissent chez nous. »
ARNAQUE AUX PLACEMENTS FINANCIERS
À quoi ça ressemble ? Exemple : appel d’un conseiller qui propose un investissement financier sans risques, dont le rendement est supérieur aux placements traditionnels, réservé à quelques privilégiés
Comment le reconnaître ?
  • Demande d’informations confidentielles par téléphone (mot de passe, coordonnées de carte bleue…)
  • Incitation à effectuer des opérations bancaires par téléphone (virement, paiement…)
  • Offre alléchante
  • Nombreux arguments en la faveur du faux conseiller
  • Culpabilisation de la victime
Comment réagir ?
  • Ne jamais se précipiter
  • Ne jamais transmettre ses informations confidentielles (un organisme sérieux ne demande jamais vos coordonnées bancaires par mail, téléphone ou SMS)
  • Vérifier que l’interlocuteur a les autorisations officielles pour distribuer des produits d’épargne (site de l’ORIAS)
  • Vérifier que l’interlocuteur ne figure pas sur la liste noire de l’AMF
  • Demander du détail à propos de l’investissement
  • Signaler la tentative de fraude bancaire à un service public
Et si je suis victime ?
  • Faire opposition à sa carte bancaire
  • Contacter sa banque ou son compte pro
  • Déposer une plainte à la gendarmerie (voir site de l’AMF)

L’arnaque au chèque du faux client

Si le chèque s’utilise de moins en moins en France, il a toujours la cote auprès des experts de la fraude bancaire. Chez les freelances, ce moyen de paiement fait l’objet de nombreuses escroqueries.

La méthode est simple : un faux client accepte votre devis et verse très rapidement un acompte pour la prestation. Vous remarquez que la somme est bien supérieure à celle demandée. L’escroc invoque une erreur comptable et demande la restitution de l’excédent. Vous le « remboursez » par virement bancaire. Puis votre établissement financier vous informe que la somme initialement versée par ledit client n’a pas été créditée sur votre compte.

ARNAQUE AU CHÈQUE DU FAUX CLIENT
À quoi ça ressemble ? Exemple : demande de remboursement d’un client qui a réglé un acompte par chèque, mais a versé une somme bien supérieure à celle demandée (par erreur)
Comment le reconnaître ?
  • Demande de versement d’une certaine somme à rembourser par virement bancaire
  • Utilisation du chèque
Comment réagir ?
  • Ne jamais se précipiter
  • Se méfier des commandes intéressantes sorties de nulle part
  • Vérifier l’identité du client
  • Demander des précisions sur la commande
  • Contacter son conseiller pour lui demander de confirmer la validité des fonds avant de procéder au remboursement
Et si je suis victime ?
  • Faire opposition sur le virement
  • Contacter sa banque ou son compte pro
  • Déposer une plainte à la gendarmerie

🔍 Pourquoi un paiement par chèque pour cette fraude bancaire ? Parce que la somme figure sur votre compte au bout d’un jour ouvré, mais l’argent n’est pas versé tout de suite. Il faut attendre entre 8 jours et 1 mois après vérification par votre organisme.

Les fausses obligations

Pour cette nouvelle cible que sont les auto-entrepreneurs, les fraudeurs inventent de nouvelles méthodes. L’arnaque aux fausses obligations tombe juste après la création de votre micro-entreprise, sous la forme de courriers frauduleux. Si une lettre vous demande de régler plusieurs centaines d’euros pour vous enregistrer auprès d’un organisme, c’est sans aucun doute l’œuvre d’un escroc.

FAUSSES OBLIGATIONS
À quoi ça ressemble ? Exemple : courrier postal pour une inscription à un annuaire professionnel, en échange d’un versement par chèque ou par virement bancaire
Comment le reconnaître ?
  • Courrier reçu quelques jours après la création d’entreprise
  • Demande de versement d’une certaine somme pour motif douteux
Comment réagir ?
  • Ne jamais se précipiter
  • Vérifier l’identité de l’organisme
Et si je suis victime ?
  • Faire opposition sur le virement ou le chèque
  • Contacter sa banque ou son compte pro
  • Déposer une plainte à la gendarmerie

🔍 Petit rappel sur les courriers officiels que vous devez recevoir :

  • Inscription au répertoire SIRENE avec numéro SIRET de l’INSEE ;
  • Affiliation à la Sécurité Sociale des Indépendants de la CPAM (SSI) ;
  • Document sur la déclaration de chiffre d’affaires par l’URSSAF ;
  • Document d’ouverture du compte pro pour micro-entrepreneur, par Blank par exemple.

<a href="https://www.blank.app/creer-son-entreprise" class="cf-button rt-button">Avec Blank, créez votre entreprise en ligne </a>

Apprendre à reconnaître les techniques de fraude bancaire, c’est le meilleur moyen de les contrer. Adoptez une attitude prudente face aux messages et appels que vous recevez. N’oubliez pas qu’un escroc va souvent chercher à créer un sentiment d’urgence et vous demander vos informations personnelles. Le mot d’ordre : restez calme et prenez le temps de vérifier son identité.

Lauriane Casino

Ce qui compte vraiment

Un IBAN français

Une carte qui règle tous vos problèmes

Des fonctionnalités pratiques pour vous aider au quotidien

Un service client au bout du fil ou par mail 7j/7

Accessible partout, sur web et mobile

J'ouvre un compte