Devenir maçon indépendant
Vous souhaitez travailler dans le bâtiment et plus précisément devenir maçon ? Découvrez toutes les démarche à effectuer avec votre guide Blank !

Pour aller droit à l'essentiel
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Pour aller droit à l'essentiel
Le maçon est LE professionnel du gros œuvre des bâtiments. C’est le premier à intervenir sur un bâtiment pour poser les murs et les fondations. Découvrez tous nos conseils pour devenir maçon indépendant dans cette fiche métier.
Le maçon est l’artisan spécialiste du gros œuvre des bâtiments (maisons individuelles, immeubles, bureaux, bâtiments industriels…). C’est lui qui pose les fondations, les murs et les cloisons des bâtiments. À ce titre, il peut être amené à travailler l'architecte. Il intervient aussi bien sur des constructions neuves que sur des bâtiments en réhabilitation. Il ne doit pas être confondu avec le charpentier qui, lui, pose l'ossature générale du bâtiment qu'on appelle la charpente.
Outre ses compétences en maçonnerie générale, le maçon peut se spécialiser dans certaines branches d’activité. Quelques exemples ;
Le secteur du bâtiment et des travaux publics recrute beaucoup d’ouvriers. Il y a pléthore d’offres d'emploi dans le BTP. Choisir le métier de maçon vous garantit une protection contre le chômage.
Selon la Fédération Française du Bâtiment (FFB), il y aurait environ 80 000 postes à pourvoir tous les ans.
Le secteur de la construction de bâtiments est composé de grandes entreprises du BTP, d’entreprises artisanales et de professionnels indépendants. Les maçons travaillent généralement quelques années en tant que salariés (en CDD, en intérim ou en CDI) au début de leur carrière. Ils sont ensuite nombreux à faire le choix de monter une entreprise.
Que fait un maçon tous les jours ? Voici les missions représentant le cœur de son travail :
Si vous souhaitez devenir maçon, les qualités suivantes vous seront très utiles :
En tant que maçon vous devez maîtriser un ensemble de compétences techniques :
Les maçons peuvent commencer leur formation dès la classe de troisième. En effet, la meilleure voie pour apprendre le métier est de passer par un CAP (certificat d’aptitude professionnelle) en apprentissage. Les CAP les plus répandus sont :
Après le CAP, vous pouvez compléter vos études avec un brevet professionnel (BP) ou un bac professionnel. Voici quelques-uns des diplômes possibles :
Il est possible de continuer en BTS (brevet de technicien supérieur) pendant 2 ans, après l’obtention d’un niveau bac. Vous pouvez ainsi accéder à des postes de gestion de chantier comme celui de chef de chantier, ou bien travailler dans des bureaux d’études où sont réalisées des expertises techniques. Les BTS les plus demandés par les futurs maçons sont :
Enfin, certains étudiants choisissent de continuer en licence professionnelle métiers du BTP : bâtiment et construction (bac +3). Comme le BTS, cette formation donne accès à des postes d’encadrement.
La maçonnerie est une activité artisanale réglementée. Vous devez absolument posséder une qualification professionnelle (diplôme ou expérience professionnelle) pour exercer le métier de maçon. Si vous n’avez pas de diplôme, vous pouvez accéder au métier de maçon de 2 façons :
Pour obtenir plus de renseignements sur les formations permettant de vous reconvertir comme maçon, rapprochez-vous de l’AFPA (agence pour la formation professionnelle des adultes), des Greta (groupements d’établissements) ou contactez directement les centres de formation des apprentis (CFA).
L’apprenti maçon perçoit un pourcentage du SMIC qui évolue selon son expérience et dépend de son âge. Le maçon salarié débutant gagne environ le SMIC. Avec de l’ancienneté, le maçon expérimenté pourra gagner entre 2 000 et 2 500€ brut par mois.
En indépendant, vous pouvez augmenter vos revenus car vous fixez vos propres tarifs. Selon le site Coover, le maçon indépendant peut toucher autour de 2 500 à 5 000€ brut par mois.
Le tarif horaire moyen constaté d’un maçon à son compte est d’environ 50€ de l’heure. Certaines tâches entraînent l’application d’un tarif forfaitaire (par exemple, un prix au mètre carré pour la construction d’un mur).
Le maçon peut opter pour une entreprise individuelle (EI) ou une entreprise individuelle à responsabilité limitée (EIRL). Ces deux structures sont simples à gérer et idéales pour débuter une activité.
L’inconvénient de l’entreprise individuelle est la responsabilité illimitée face aux dettes professionnelles. Pour limiter cet inconvénient, pensez à choisir l’EIRL qui vous permet de mettre en place un patrimoine d’affectation dédié à votre activité professionnelle. Vous limiterez ainsi les risques de saisie de votre patrimoine personnel. Sachez néanmoins qu’il est préférable d’opter pour une forme de société unipersonnelle ou pluripersonnelle dans le secteur du bâtiment.
La société unipersonnelle permet de créer une structure plus importante qu’une simple entreprise mais moins imposante qu’une société classique. Elle est créée et gérée par une seule personne. Elle a également l’avantage de séparer votre patrimoine personnel de votre patrimoine professionnel.
Vous avez deux choix si vous optez pour une société unipersonnelle :
Les maçons peuvent opter pour la création d’une société pluripersonnelle comme :
C’est le choix idéal si vous envisagez de vous associer avec d’autres professionnels du bâtiment comme un couvreur ou un électricien. Vous pourrez ainsi proposer une gamme de services variée à votre clientèle.
💡Créer une société anonyme (SA) est également possible. Cependant, cette forme de société est beaucoup plus complexe à diriger. Elle se prête mieux aux grandes entreprises du BTP.
La micro entreprise (ex auto entreprise) n’est pas un statut juridique mais un régime juridique. Vous pouvez choisir le régime de la micro entreprise si vous avez opté pour une structure juridique comme l’EI, l’EIRL ou l’EURL.
La micro entreprise vous permet d’avoir accès à un régime simplifié en matière fiscale et sociale. Elle présente néanmoins un inconvénient : vous êtes limité par des plafonds de chiffre d’affaires. Si vous les dépassez, vous sortez automatiquement du régime micro entreprise. Les limites sont fixées à :
La création d’une entreprise nécessite de remplir une déclaration de début d’activité. Voici les Cerfa correspondants selon la structure juridique que vous avez choisie :
Le formulaire doit être accompagné des pièces justificatives nécessaires, à savoir :
Une fois le formulaire dûment complété, accompagnez-le des pièces justificatives correspondantes, puis déposez votre dossier sur le site https://www.guichet-entreprises.fr/fr/
Vous pouvez aussi envoyer le tout à votre centre de formalités des entreprises (CFE) compétent. Le centre de formalités des entreprises compétent pour un maçon est la chambre des métiers et de l’artisanat (CMA).
Pour créer une société de maçonnerie, vous devez :
Les formulaires de déclaration de début d’activité à remplir pour une société sont :
Les pièces justificatives suivantes complètent votre dossier :
Le dossier complet est à envoyer à votre centre de formalités des entreprises compétent, autrement dit la chambre des métiers et de l’artisanat.
Si votre entreprise emploie plus de 10 salariés, votre CFE compétent sera la chambre du commerce et de l’industrie.
Le régime fiscal dépend de votre statut juridique. Vous pouvez être assujetti à :
Cette distinction n’est pas figée. En effet, il est parfois possible d’opter pour l’impôt sur le revenu lorsque le principe est l’impôt sur les sociétés et vice-versa.
La micro entreprise offre un régime fiscal à part et possède les caractéristiques suivantes :
Vous pouvez être être :
Les cotisations sociales payées varient selon votre statut. Elles s’élèvent à environ 40-45% de votre rémunération si vous êtes travailleur non-salarié. En assimilé-salarié, vous payez beaucoup plus : environ 80% du montant de votre rémunération.
Là encore, la micro entreprise possède un régime à part. En micro-entrepreneur, vous êtes travailleur non-salarié mais ne payez pas le même taux de cotisations sociales que les autres :
Les obligations comptables du maçon dépendent du chiffre d’affaires :
A contrario, en micro entreprise, la comptabilité est très simplifiée et ne nécessite pas d’expert-comptable. Il faut simplement tenir un livre des recettes et un registre des achats.
Vous avez l’obligation de souscrire à une assurance décennale. Cette assurance vous permet de couvrir les dommages affectant la solidité du bien ou le rendant impropre à son usage pendant 10 ans à compter de la date de réception des travaux.
C’est indispensable puisque vous intervenez en première ligne sur le bâtiment. Par exemple, la décennale peut intervenir si un mur que vous avez posé s’est effondré. Son coût n’est cependant pas négligeable : prévoyez entre 1 500 et 4 000€ par an.
💡Vous devez fournir à vos clients une attestation d’assurance décennale avant toute ouverture d’un nouveau chantier.
Vous devez également souscrire à une assurance responsabilité civile professionnelle. La RC pro est obligatoire pour tous les professionnels du bâtiment. Elle couvre les dommages causés aux tiers dans l’exercice de l’activité professionnelle. Par exemple, elle intervient si vous blessez quelqu’un sur le chantier.
La maçonnerie est un secteur pourvoyeur de nombreux emplois. Alors si ce domaine d’activité vous passionne, lancez-vous !
Tableau récapitulatif : devenir maçon