SAS ou SARL : quel statut choisir ?
Vous hésitez entre SAS ou SARL ? Découvrez notre comparatif pour choisir la forme la plus adaptée à votre future entreprise.

Pour aller droit à l'essentiel
Vous hésitez entre SAS ou SARL ? Découvrez notre comparatif pour choisir la forme la plus adaptée à votre future entreprise.
Pour aller droit à l'essentiel
C’est décidé : vous créez votre société ! Vous avez un projet en béton, une belle dose de motivation et de futurs associés potentiels à vos côtés. Mais quel statut juridique choisir ? En France, SARL et SAS sont les deux formes les plus prisées* par les créateurs d’entreprise désireux de se lancer à plusieurs. Laquelle serait la plus adaptée à votre projet ? Quelles sont leurs différences et leurs points communs ? Le comparatif SAS versus SARL : c’est par ici !
Si la création de SAS ou société par actions simplifiée connaît un franc succès (63 % des créations de sociétés en 2018*), la SARL (société à responsabilité limitée) est une forme bien plus ancienne. Toutes deux partagent de nombreux points communs :
En clair : les deux statuts offrent de belles opportunités pour l’indépendant, et leurs différences apparaissent si l’on s’y penche dans le détail. Pour les connaître, suivez le guide !
Première différence : le nombre d’associés en SARL est limité à 100, alors qu’il est illimité en SAS. En fonction du nombre de personnes physiques ou morales que vous souhaitez embarquer dans votre projet, il vous faut tenir compte de ce premier point.
Deuxième différence : “la libération” du capital social (c’est-à-dire le montant de capital que vous devez verser lors de la création de la société) au moment du dépôt de capital. Soit :
Le reste du processus de création demeure similaire (rédaction des statuts, durée de vie de la société, natures des apports en capital social, qualité des associés…)
La SAS est parfois préférée à la SARL pour deux raisons :
Cette différence est due à la nature de la SAS qui est une société par actions ! Elle est donc faite pour accueillir des actionnaires ou faire l’objet de levées de fonds.
En termes de liberté de gestion, la SAS se démarque. Beaucoup plus flexible qu’une SARL, ses statuts sont librement déterminés par les associés. Son fonctionnement est par conséquent plus souple, et s’adapte plus facilement au secteur de l’innovation ou à un marché en constante évolution.
C’est cette agilité qui fait de la SAS le statut privilégié des start-ups en France !**
En contrepartie, la SAS propose une couverture sociale moins performante.
Enfin, les statuts de la SARL, à l’instar de la SAS, sont encadrés par le code de commerce et offrent moins de liberté aux associés dans le choix du fonctionnement. Cette apparente rigidité de la SARL signifie aussi qu’elle est plus stable. Il existe même une forme de SARL appelée “SARL de famille”, une variante juridique permettant aux membres de la même famille de s’associer.
La SARL, contrairement à la SAS, présente un avantage de taille : la possibilité de faire entrer le conjoint du gérant (ou les conjoints des gérants).
Nota bene : en SARL on parle de “gérant”, en SAS de “président”.
Ainsi, le conjoint collaborateur bénéficie d’une protection sociale et d’une rémunération, avec des formalités d’entrée simplifiées dans la SARL (pas d’obligation de contrat de travail, de fiche de paie, etc.)
La direction des deux sociétés différent de deux manières :
De fait, si vous souhaitez mettre en place une gérance à deux têtes (au même niveau hiérarchique), la SARL est plus adaptée.
Autre différence : le statut social et régime social du dirigeant.
Notre conseil : souscrire à des assurances complémentaires et/ou mutuelles pour le Président de la SAS afin de compléter sa couverture sociale.
Auparavant différente, la fiscalité pour les SAS et SARL tend aujourd’hui à s’aligner. Leurs bénéfices sont soumis à l'impôt sur les sociétés (IS). Si elles le souhaitent (et sous conditions), toutes deux peuvent aussi opter temporairement pour le régime des sociétés de personnes.
Il existe une exception : la SARL de famille qui a la possibilité d’opter pour le régime de sociétés de personnes, et ce, pour une durée illimitée.
⚖️ Concernant les dividendes, un nouveau mécanisme appelé “Flat Tax” a été instauré au 1er janvier 2018, taxant les associés des SAS et SARL de la même manière : un taux unique de 30%, comprenant l'impôt sur le revenu (12,8%) et les cotisations sociales (17,2%).
Notre comparateur touche à sa fin ! En conclusion : SAS et SARL restent relativement similaires. Plus stable, plus ancienne, la SARL est idéale pour les familles, les activités traditionnelles et les sociétés de moins de 100 personnes. Elle favorise la co-gérance, ainsi qu’une certaine protection sociale et stabilité pour les associés. La SAS, quant à elle, est idéale dans le secteur de l’innovation ou pour les start-ups. Elle offre une grande liberté dans son fonctionnement et peut accueillir facilement des actionnaires ainsi qu’un nombre illimité d’associés. Enfin, en dernier recours, sachez qu’il est tout à fait possible de transformer une SAS en SARL et inversement, si vous veniez à changer d’avis. Plus d’excuses pour vous lancer ! 🚀
*Source : Insee
**Source : Legalstart