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Devenir couvreur indépendant

Si vous ne craignez pas le vertige depuis les toits, alors le métier de couvreur est fait pour vous ! Ce spécialiste de la toiture des bâtiments pratique un métier qui ne connaît pas la crise et peut s’exercer en indépendant. Découvrez comment devenir couvreur indépendant dans cette fiche métier.

Définition : qu’est-ce qu’un couvreur ?

Le couvreur réalise ou répare les toits des bâtiments. Il pose les matériaux qui vont recouvrir le toit (tuiles, ardoises…) et protéger le bâti. Si le couvreur peut être un professionnel du bâtiment polyvalent, il peut aussi se spécialiser :

  • Le couvreur spécialiste en monuments : il est amené à réparer les dômes des églises, les clochers, etc. Il peut aussi se spécialiser dans les monuments historiques ;
  • Le couvreur spécialiste en matériaux : le couvreur-zingueur est spécialisé dans la pose d’ouvrages en zinc (cheminées, gouttières…). On trouve également le couvreur-ardoisier ou le couvreur-tuilier.

Ne confondez pas le couvreur avec le charpentier. Ce dernier travaille aussi sur les toits des maisons mais il est spécialisé dans le travail du bois servant de structure au bâti. Le couvreur intervient donc après le charpentier une fois la charpente achevée.

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Zoom sur le secteur d’activité de la couverture

Comme presque tous les métiers du bâtiment et des travaux publics (BTP) tels que le maçon, le plaquiste ou encore le charpentier, le métier de couvreur est un métier qui embauche régulièrement des professionnels qualifiés.

Selon l’observatoire du BTP, on recense environ 23 000 entreprises dans ce secteur en France en 2019. Les couvreurs travaillent aussi bien en salariés (CDI, CDD, intérim…) qu’en indépendants. Lorsqu’ils sont indépendants, ils peuvent être embauchés par des entreprises mais le plus souvent ils interviennent pour des particuliers. La plupart des artisans couvreurs travaillent dans de petites entreprises artisanales de moins de 10 salariés.

Depuis quelques années, les missions du couvreur se sont également élargies sous l’influence des enjeux du développement durable. Il est aujourd’hui amené à poser des panneaux solaires ou encore des toitures végétales. L’isolation thermique de la toiture est aussi de plus en plus sollicitée par les particuliers.

💡Le label RGE (reconnu garant de l’environnement)

Si vous êtes couvreur, vous pouvez réaliser les démarches pour obtenir ce label valorisant votre activité. Il vous permet d’avoir accès à des réductions d’impôts et à des aides financières lorsque vous réalisez des travaux de rénovation énergétique.

Les missions du couvreur

Voici les missions que vous devez réaliser en tant que couvreur au quotidien :

  • Préparer et sécuriser votre chantier (installation des échafaudages, des équipements de sécurité…) ;
  • Poser les supports et les revêtements de la toiture (zinc, tuiles…) ; 
  • Installer d’autres dispositifs comme des gouttières, des chéneaux, des fenêtres de toit, etc. ;
  • Assurer l’étanchéité et l’isolation de la toiture (pose d’un isolant…) ;
  • Entretenir la toiture (démoussage, nettoyage de la toiture…) ;
  • Assurer les travaux de rénovation de la toiture en cas de fuites, etc.

Les qualités nécessaires pour devenir couvreur

Pour être couvreur, vous devez :

  • Aimer travailler au grand air : le couvreur travaille en plein air, qu'il vente, qu’il pleuve ou qu’il neige. C’est un métier qui nécessite une bonne condition physique et de l’endurance pour supporter une météo souvent peu clémente. Évidemment, il faut aussi ne pas redouter la hauteur et ne pas avoir le vertige ;
  • Être précis : comme tous les métiers manuels, le couvreur possède une bonne habileté. Il fait preuve de minutie et de précision dans le positionnement des tuiles. Il doit poser la toiture dans le respect des règles de l’art pour garantir la solidité du bâti.
  • Être prudent : le métier de couvreur est à risques puisque vous travaillez la plupart du temps en hauteur. Vous devez donc être particulièrement attentif et faire preuve de prudence pour travailler en toute sécurité. Un bon sens de l’équilibre est également recommandé.

Les compétences requises pour devenir couvreur

Voici les hard skills à maîtriser pour devenir couvreur :

  • Respecter les consignes de sécurité liées au travail en hauteur ;
  • Connaître les différents matériaux et leurs caractéristiques ;
  • Savoir utiliser les outils du couvreur (crampons, crochets…) ;
  • Maîtriser les gestes techniques (pose de bardage, pose de tuiles…) ;
  • Posséder des compétences en métrage, en dessin et en géométrie.

Études et formations pour devenir couvreur

La formation initiale pour devenir couvreur

Le CAP et le BEP

Devenir couvreur nécessite de suivre au minimum un CAP (certificat d’aptitude professionnelle). Le CAP peut s’obtenir en apprentissage dans un centre de formation des apprentis (CFA) ou bien en lycée professionnel. Voici les CAP donnant accès au métier de couvreur :

  • CAP couvreur ;
  • CAP étancheur du bâtiment et des travaux publics.

Une mention complémentaire (MC) en zinguerie est accessible après le CAP et peut se préparer en une année. La couverture et la zinguerie sont deux domaines complémentaires. Cette MC permet de devenir couvreur-zingueur.

Les futurs couvreurs peuvent aussi se former par le biais d’un BEP (brevet d’études professionnelles) comme le BEP technique du toit. Diplôme intermédiaire, le BEP constitue une étape vers le bac professionnel.

Le bac professionnel et le brevet professionnel

Après le CAP, vous pouvez poursuivre votre formation jusqu’à un niveau équivalent au baccalauréat en effectuant :

  • Un bac professionnel : bac pro intervention sur le patrimoine bâti option couverture ;
  • Un brevet professionnel : BP étanchéité du bâtiment ou BP couvreur.

Après le baccalauréat

Certains couvreurs décident également de continuer leur formation par un BTS (brevet de technicien supérieur). D’un niveau bac+2, le BTS permet notamment aux couvreurs de prétendre à des postes nécessitant plus de responsabilités (chef de chantier…). Voici les BTS possibles : 

  • BTS enveloppe du bâtiment ;
  • BTS système constructif bois et habitat.

Pour devenir charpentier couvreur

Le métier de charpentier et de couvreur sont deux métiers différents. Néanmoins, il existe des professionnels qui maîtrisent les deux compétences ! Pour cela, vous devez vous former à la fois comme couvreur et comme charpentier. Vous devrez donc effectuer deux CAP distincts dans chaque domaine. Si vous souhaitez continuer vos études, le BTS enveloppe du bâtiment est l’idéal pour mixer les deux domaines.

La formation continue des couvreurs

Sachez qu’il n’est pas possible de devenir couvreur indépendant si vous ne disposez pas d’une qualification professionnelle dans le domaine. Vous pouvez néanmoins remplacer l’obligation d’avoir un diplôme par la justification d’une expérience professionnelle d’au moins 3 années comme couvreur salarié par exemple. Les adultes souhaitant se reconvertir dans le métier de couvreur peuvent réaliser tous les diplômes évoqués ci-dessus (CAP couvreur, etc.). D’autres voies sont ouvertes pour se former :

  • Un titre professionnel couvreur qui permet d’effectuer une formation en seulement 7 mois ;
  • Un certificat de qualification professionnelle (CQP) qui est une certification délivrée par la branche professionnelle. Par exemple : le CQP ouvrier professionnel couvreur chaumier ou le CQP installateur de panneaux solaires thermiques et photovoltaïques en couverture.

Renseignez-vous auprès de l’AFPA (agence pour la formation professionnelle des adultes) ou des GRETA (groupements d’établissements) pour obtenir de plus amples informations.

Le salaire d’un couvreur indépendant

Selon le site Batiactu, en salarié, le couvreur débutant commence en général au SMIC. Un couvreur expérimenté peut ensuite gagner jusqu’à environ 1 700€ net.

Le couvreur indépendant pratique un taux horaire se situant autour de 40 à 60€ de l’heure. Selon le site Coover, la rémunération d’un couvreur indépendant oscille entre 1 800€ et 3 100€ par mois. 

Ces chiffres sont purement indicatifs. En indépendant, votre rémunération est susceptible de varier selon le nombre de clients et de chantiers, le quota d’heures travaillées par semaine, etc.).

Le statut le plus adapté pour devenir couvreur

Pour devenir couvreur seul

Voici les 4 statuts juridiques à privilégier si vous souhaitez exercer votre activité seul :

  • L’entreprise individuelle (EI) : c’est une structure juridique commune pour commencer une activité de couvreur. Cependant, elle ne protège pas votre patrimoine personnel ;
  • L’entreprise individuelle à responsabilité limitée (EIRL) : à la différence de l’EI, cette structure juridique permet de protéger votre patrimoine personnel et de le séparer de votre patrimoine professionnel en créant un patrimoine d’affectation dédié à votre activité professionnelle.
  • L’entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée (EURL) : l’EURL est une SARL (société à responsabilité limitée) avec un associé unique. Elle permet de limiter votre responsabilité à hauteur de vos apports.
  • La société par actions simplifiée unipersonnelle (SASU) : la SASU est une société unipersonnelle comme l’EURL. Elle se distingue par sa structure plus souple et la plus grande liberté offerte dans la rédaction des statuts de la société. Tout comme l’EURL, elle limite votre responsabilité à hauteur de vos apports.

Devenir couvreur auto-entrepreneur

Le couvreur ayant opté pour le statut d’EI, d’EIRL ou d’EURL peut choisir le régime juridique du micro-entrepreneur. Attention : la micro entreprise (ex auto entreprise) n’est pas un statut juridique mais bien un régime juridique.

Le régime de la micro entreprise vous donne accès à un régime social et à un régime fiscal spécifiques que nous détaillerons après. Néanmoins, la micro entreprise présente un inconvénient : vous ne devez pas dépasser certains montants de chiffre d’affaires annuels. Pour 2020, les seuils ont été fixés à :

  • 188 700€ de chiffre d’affaires hors taxes pour l’achat vente de marchandises ;
  • 77 700€ de chiffre d’affaires hors taxes pour les prestations de services.

Créer une entreprise de couverture avec plusieurs personnes

Si vous souhaitez créer une entreprise de couverture avec d’autres artisans, il vous faudra adopter une forme de société pluripersonnelle. Vous avez 2 choix principaux : 

  • La société à responsabilité limitée (SARL) ;
  • La société par actions simplifiée (SAS).

Si vous envisagez la création d’une entreprise familiale (par exemple, une entreprise de couvreurs père et fils), choisissez plutôt la SARL. Il existe une structure spécifique à cet effet : la SARL de famille.

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Comment devenir couvreur ? Les démarches de création d’une entreprise ou d’une société

La création d’une entreprise individuelle comme couvreur

Si vous préférez créer une entreprise individuelle, les formalités de création seront allégées par rapport à la création d’une société. Commencez par remplir le formulaire de déclaration de début d’activité correspondant à votre statut :

  • P0 CMB micro-entrepreneur pour l’entreprise individuelle sous le régime de la micro entreprise ;
  • P0 CMB pour l’entreprise individuelle hors régime de la micro entreprise ; 
  • Le formulaire P EIRL CM si vous avez choisi l’EIRL.

Vous devez accompagner ce formulaire des pièces justificatives nécessaires, à savoir : 

  • Une copie de votre pièce d’identité ;
  • Un justificatif de domicile de l’entreprise ;
  • Une déclaration sur l’honneur de non-condamnation ;
  • Une attestation de notification de l’information donnée au conjoint marié ou pacsé des conséquences des dettes professionnelles sur les biens communs ;
  • Le formulaire JQPA (justification de qualification professionnelle artisanale) ;
  • La déclaration d’affectation du patrimoine en cas d’option pour l’EIRL.

Envoyez votre dossier complet à votre centre de formalités des entreprises (CFE) compétent. Comme les couvreurs sont des artisans, leur CFE correspondant est la chambre des métiers et de l’artisanat.

La création d’une société comme couvreur 

Pour créer une société, il vous faut :

  • Rédiger les statuts organisant la société ;
  • Faire paraître une annonce dans un journal d’annonces légales (JAL) pour informer les tiers de la création de votre société ; 
  • Déposer le capital sur un compte dédié à la société.

Remplissez également le formulaire correspondant au choix de votre structure juridique :

Joignez les pièces justificatives suivantes : 

  • Une pièce d’identité du dirigeant ;
  • Le justificatif de domiciliation de la société ;
  • Les statuts de votre société ;
  • L’attestation de publication au sein du journal d’annonces légales ;
  • L’attestation de dépôt de fonds ;
  • La déclaration des bénéficiaires effectifs.

Envoyez ensuite votre dossier de création de société à la chambre des métiers et de l’artisanat.

Les spécificités du métier de couvreur

Le régime social des couvreurs

Les couvreurs peuvent être : 

  • Travailleurs non-salariés : s’ils ont choisi l’EI, l’EURL, l’EIRL, la SARL ;
  • Assimilés-salariés : s’ils ont choisi la SASU, la SAS.

En tant qu’assimilé-salarié, vous bénéficiez d’une protection sociale proche de celle d’un salarié. Vous paierez donc davantage de cotisations sociales (environ 80% de la rémunération). À l’inverse, en tant que travailleur non-salarié, vos cotisations sociales s’élèvent à environ 40-45% de votre chiffre d’affaires.

Enfin, si vous avez choisi le régime de la micro entreprise, vous serez au régime micro-social. Dans ce cas, vous êtes travailleur non-salarié mais vous paierez moins de cotisations sociales :

  • 21.2% de votre chiffre d’affaires hors taxes pour les prestations de services ; 
  • 12,3% de votre chiffre d’affaires hors taxes pour l’achat vente de marchandises. 

Le régime fiscal des couvreurs

Le régime fiscal des couvreurs dépend de leur statut juridique.

Vous pouvez être imposé à : 

  • L’impôt sur le revenu : si vous avez opté pour une EI, une EIRL, une EURL, une SARL de famille ;
  • L’impôt sur les sociétés : si vous avez opté pour une SASU, une SAS ou une SARL.

<div class="emphase-rt search">Il est parfois possible de choisir un autre régime fiscal. Par exemple, en EURL, vous pouvez choisir l’impôt sur les sociétés. En SASU, en SAS et en SARL, vous pouvez opter pour l’impôt sur le revenu pour un temps limité. </div>

Cas particulier : le régime fiscal de la micro entreprise

Si vous avez choisi le régime de la micro entreprise, vous serez par principe imposé à l’impôt sur le revenu. 

Le régime dit micro-fiscal de la micro entreprise vous permet de bénéficier d’un abattement forfaitaire de 50% pour frais professionnels. Votre résultat imposable sera donc calculé après déduction de cet abattement. Vous serez également exonéré de taxe sur la valeur ajoutée (TVA) tant que vous restez en dessous des seuils suivants :

  • 85 800€ de chiffre d’affaires annuel hors taxes pour l’achat vente de marchandises ;
  • 34 400€ de chiffre d’affaires annuel hors taxes pour les prestations de services.

Les obligations comptables des couvreurs

Dans la plupart des cas, la comptabilité des couvreurs est une comptabilité de trésorerie. La comptabilité de trésorerie s’adresse aux couvreurs au régime réel simplifié d’imposition. Vous dépendez de ce régime tant que vous ne dépassez pas :

  • 818 000€ de chiffre d’affaires hors taxes annuel pour l’achat vente de marchandises ;
  • 247 000€ de chiffre d’affaires hors taxes annuel pour les prestations de services.

Cette comptabilité nécessite :

  • La tenue d’un grand-livre et d’un livre-journal ;
  • L’établissement de comptes annuels.

Au-delà de ces seuils de chiffre d’affaires, vous dépendez du régime normal d’imposition. Il vous faut alors tenir une comptabilité d’engagement. En revanche, si vous avez choisi le régime de la micro entreprise, vous pouvez bénéficier d’une comptabilité simplifiée. Vous devez simplement : 

  • Tenir un livre des recettes ;
  • Tenir un registre des achats.

Les assurances professionnelles obligatoires

Le couvreur doit obligatoirement souscrire à deux assurances professionnelles pour protéger son activité : 

  • L’assurance responsabilité civile professionnelle (RC pro) : elle vous permet de couvrir les dégâts causés à autrui dans l’exercice de votre activité. Par exemple, elle vous couvrira si vous avez fait tomber une tuile du toit sur la voiture de votre client.
  • L’assurance décennale : obligatoire pour tous les professionnels du bâtiment, l’assurance décennale ou garantie décennale couvre les dommages qui rendraient impropre l’ouvrage réalisé ou qui viendraient compromettre sa solidité. Le couvreur est particulièrement exposé à ce risque car il travaille sur la structure du bâti. En cas de problème sur la toiture, la maison peut vite devenir inhabitable !

Tableau récapitulatif : devenir couvreur

Spécialités Couvreur-zingueur, charpentier-couvreur, tuilier…
Code APE43.91B travaux de couverture par éléments
Type d’activitéArtisanale
FormationQualification professionnelle obligatoire Formation minimale : CAP
Rémunération moyenneEntre 40 à 60€ de l’heure
Structures juridiques recommandéesEI, EIRL, EURL, SASU pour exercer seul Option possible pour le régime micro entreprise en EI, EIRL et EURL SARL, SARL de famille ou SAS pour une activité à plusieurs
CFE compétentChambre des métiers et de l’artisanat
AssurancesAssurance responsabilité civile professionnelle obligatoire ; Assurance décennale obligatoire

En intervenant sur la structure du bâti, le couvreur exerce un métier clé dans le bâtiment. Très demandé sur le marché de l’emploi, ce professionnel n’est jamais à court de clients !

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