Devenir pâtissier indépendant
Les mains dans la pâte et l'odeur des pâtisseries qui cuisent : voici votre objectif. Blank vous explique comment devenir pâtissier étape par étape.

Pour aller droit à l'essentiel
Les mains dans la pâte et l'odeur des pâtisseries qui cuisent : voici votre objectif. Blank vous explique comment devenir pâtissier étape par étape.
Pour aller droit à l'essentiel
Le secteur de la restauration vous intéresse et vous souhaitez en savoir plus sur le métier de pâtissier ? Vous êtes au bon endroit ! Blank fait le point dans cette fiche métier sur tout ce qu'il faut savoir pour devenir pâtissier indépendant.
Le pâtissier est un artisan spécialiste des préparations sucrées. Il imagine et réalise toutes sortes de gâteaux, viennoiseries, pâtisseries, biscuits et de pièces montées. Il accorde autant d'importance aux saveurs qu’aux éléments visuels de ses préparations. Il est également amené à confectionner des entremets salés. Le pâtissier peut se spécialiser pour exercer en tant qu'artisan chocolatier, confiseur, ou glacier.
Il existe de nombreux métiers de bouche, parmi lesquels nous pouvons citer :
Le pâtissier passe le plus clair de son temps derrière les fourneaux où il confectionne des préparations sucrées ou salées de A à Z. Il sélectionne les ingrédients, réalise la pâte et la garniture, choisit le mode de cuisson et s'occupe du dressage.
Sa connaissance des recettes traditionnelles lui permet d'innover et de proposer des créations originales à ses clients. Le pâtissier est un véritable créateur : il sait mêler les saveurs, les formes et les couleurs pour offrir un produit à la fois beau et bon.
Certaines compétences sont indispensables pour exercer en tant que pâtissier.
Le pâtissier doit également réunir un certain nombre de qualités, à savoir :
La profession de pâtissier est accessible à partir d’un CAP pâtissier ou un CAP chocolatier-confiseur, préparée en deux ans.
Vous pouvez compléter cette formation par un MC (mention complémentaire) pâtisserie-glacerie-chocolaterie-confiserie spécialisées ou MC cuisinier en dessert de restaurant d'une durée d'un an.
Il est possible de prolonger son apprentissage par :
Ces diplômes sont accessibles par la voie de l’apprentissage. Vous alternez période de cours théorique (enseignement général et enseignement professionnel) dispensé au sein d’un CFA (Centre de Formation d’Apprentis) et période en entreprise. Vous êtes lié à une entreprise par un contrat d’apprentissage en qualité d’apprenti. Vous découvrez ainsi l’environnement professionnel de la pâtisserie et mettez en pratique vos connaissances.
Si vous souhaitez créer votre propre restaurant, L'école française de gastronomie et de management hôtelier propose un bachelor spécialisé en art culinaire et entrepreneuriat avec une option pâtisserie (niveau bac +3). Cette formation vous permet d'acquérir une maîtrise technique de la cuisine et de bonnes bases en entrepreneuriat et en marketing pour créer votre entreprise.
Vous êtes en situation de reconversion professionnelle ? Sachez que la plupart des formations en CAP sont accessibles en tant que candidat libre.
En tant qu'adulte en reconversion professionnelle, vous n'avez pas toujours les moyens ni le temps de mettre votre carrière sur pause pendant deux années pour vous former. C'est pourquoi certaines écoles, comme l'institut culinaire de France, proposent des formations accélérées pour préparer votre CAP en quelques mois. Vous alternez apprentissage théorique et apprentissage pratique afin d'assimiler toutes les connaissances techniques et les mettre en pratique. Lié à une entreprise par un contrat de professionnalisation, vous découvrez la réalité du métier de pâtissier et approfondissez votre apprentissage.
💡le contrat d’apprentissage est réservé aux apprentis en formation initiale tandis que le contrat de professionnalisation s’adresse aux adultes en formation continue.
La rémunération du pâtissier salarié varie selon son niveau d'étude et son expérience.
Selon le CIDJ, un pâtissier titulaire d'un CAP a le statut d’ouvrier et gagne l’équivalent du S.M.I.C. soit 1 539,42€ brut mensuel (S.M.I.C. 2020) en début de carrière. Un pâtissier plus expérimenté peut espérer gagner jusqu’à 2300€ par mois.
Lorsqu'il est indépendant, sa rémunération dépend essentiellement de sa renommée. Un pâtissier à son compte gagne en moyenne entre 2 600 à 4 600€ par mois.
Le métier de pâtissier est une activité artisanale réglementée. Il est donc indispensable d'avoir un diplôme (un CAP pâtissier par exemple) ou de justifier d'une expérience professionnelle d'au moins trois ans en lien direct avec le domaine de la pâtisserie pour pouvoir exercer.
Souscrire à une RC pro est obligatoire en tant que pâtissier. Elle couvre les dommages matériels, corporels et immatériels occasionnés à un tiers dans le cadre de votre activité professionnelle.
Un client fait une intoxication alimentaire après avoir consommé une de vos préparations… Et c’est votre responsabilité professionnelle qui est engagée ! Grâce à la RC pro, vous ne supportez pas seul les conséquences financières liées aux dommages causés à autrui.
L'exercice du métier de pâtissier est soumis au respect d'un certain nombre de normes sanitaires. Ces règles, détaillées dans le règlement CE n° 852/2004 du 29 avril 2004, concernent :
N'hésitez pas à consulter le Guide de bonnes pratiques d'hygiène pour boulangers-pâtissiers rédigé en collaboration avec la Chambre des Métiers pour connaître toutes les bonnes pratiques.
En tant que pâtissier indépendant, vous ne pouvez pas utiliser la cuisine de votre domicile pour réaliser des préparations destinées à la vente.
Il vous faut aménager un laboratoire dédié à votre activité professionnelle et respectueux des normes sanitaires.
Indiquer les ingrédients reconnus comme allergènes
L'utilisation d'ingrédients reconnus comme allergènes (céréales contenant du gluten, arachides et produits à base d'arachides, fruits à coques...) doit être portée à la connaissance de vos clients.
Vous souhaitez vous faire accompagner sur la mise en conformité de votre entreprise ?
Le pâtissier doit choisir une forme juridique pour exercer en tant qu'indépendant. Plusieurs options s'offrent à lui :
La micro entreprise vous permet de bénéficier d'obligations comptables allégées et des régimes micro fiscal et micro social très attrayants.
Toutefois, pour pouvoir en bénéficier, votre chiffre d'affaires annuel hors taxe ne doit pas dépasser 72 600€ pour des activités artisanales.
Par ailleurs, ce régime ne vous permet pas de déduire vos frais professionnels de votre chiffre d'affaires.
Exercer en tant que pâtissier micro-entrepreneur (ex auto-entrepreneur) peut donc vous convenir au moment de vous lancer, pour tester votre modèle, mais n'est pas recommandé si vous souhaitez développer votre activité.
L'option pour l’EIRL vous permet de protéger votre patrimoine personnel. En effet, en tant que pâtissier indépendant, vous êtes amené à réaliser de nombreuses dépenses pour lancer votre activité (achat d'ingrédients et de matières premières auprès de fournisseurs, de matériels professionnels, location d'un local adapté à son activité, etc.)
En optant pour l'EIRL, vous établissez une déclaration d’affectation dans laquelle vous dédiez certains biens à son activité. On appelle cela le patrimoine d'affectation. Vos créanciers pourront uniquement saisir ce patrimoine d'affectation en cas de défaut de paiement.
La SASU est une option privilégiée des pâtissiers indépendants. En effet, elle peut aisément être transformée au SAS si vous souhaitez accueillir un ou plusieurs associés. Par ailleurs, son fonctionnement est plus souple qu'une EURL.
Attention toutefois, les démarches de création sont beaucoup plus lourdes (rédaction des statuts, dépôt de capital, etc) et les contraintes administratives et comptables plus nombreuses.
Créer une entreprise individuelle est très simple. Il vous suffit de remplir un formulaire de déclaration d'activité et de rassembler les pièces justificatives demandées.
En tant que pâtissier, vous exercez une activité artisanale. Dès lors, il vous faudra remplir les formulaires suivants :
Plusieurs pièces justificatives devront être joindre à votre dossier, à savoir :
Note : Vous pouvez utiliser le modèle de déclaration de non-condamnation mis en ligne par la CFE.
Votre dossier complet doit être déposé en ligne sur le site https://www.guichet-entreprises.fr/fr/
Les démarches pour créer une SASU et une EURL sont plus lourdes.
Vous devez réaliser de quatre étapes :
En tant que pâtissier, le CFE compétent est :
Au niveau fiscal, vous êtes assujetti à l'impôt sur le revenu. Vous n'êtes pas imposé sur votre bénéfice, mais sur votre chiffre d'affaires. Toutefois, l'administration fiscale applique un abattement forfaitaire à votre chiffre d'affaires à hauteur de 50% pour les activités artisanales.
Au niveau social, vous êtes affilié au régime général de la Sécurité sociale. Vos cotisations sociales s'élèvent à 22% de votre chiffre d'affaires pour les prestations artisanales.
Au niveau fiscal, vous êtes imposé sur votre bénéfice au titre de l'impôt sur le revenu.
Au niveau social, vous relevez de la Sécurité Sociale Indépendants (SSI) fusionnée au régime général de la Sécurité sociale. Le montant de vos cotisations sociales est d’environ 42%.
Au niveau fiscal, vous êtes imposé au titre de l'impôt sur les sociétés, mais vous pouvez opter pour l'impôt sur le revenu sous conditions.
Au niveau social, vous avez le statut d'assimilé-salarié et êtes affilié au régime général de la sécurité sociale. Le montant de vos cotisations sociales est très élevé. Comptez environ 80%.
Au niveau fiscal, vous êtes assujetti à l'impôt sur le revenu. Il est cependant possible d'opter pour l'impôt sur les sociétés ou le régime de la micro entreprise sous conditions.
Au niveau social, vous avez le statut de travailleur non-salarié (TNS) et êtes affilié à la SSI fusionnée au régime général de la sécurité sociale. Le montant des cotisations sociales est d’environ 45%.
Les obligations comptables du pâtissier indépendant varient selon son régime d’imposition
En tant que pâtissier indépendant, votre code APE peut être :
Ce code n’a pas de valeur juridique, il sert uniquement à identifier l’activité principale exercée par une entreprise.