Devenir plaquiste indépendant
Devenir plaquiste est votre objectif ? Blank vous aide à le remplir à travers ce guide riche en conseils et avec toutes les démarches nécessaires !

Pour aller droit à l'essentiel
Devenir plaquiste est votre objectif ? Blank vous aide à le remplir à travers ce guide riche en conseils et avec toutes les démarches nécessaires !
Pour aller droit à l'essentiel
Le plaquiste est un professionnel du second œuvre du bâtiment. Il pose et assemble les matériaux nécessaires à l’isolation, à l’aménagement et aux finitions. Avec l’arrivée de nouveaux matériaux, ce métier évolue. Découvrez comment devenir plaquiste indépendant dans cette fiche métier.
Une fois le gros œuvre achevé, le plaquiste est chargé des travaux de finition, d’aménagement et d’isolation. Concrètement, il se charge de la pose de cloisons préfabriquées ou des plaques de plâtre sur les murs, les sols ou encore les plafonds. En ce sens, il peut être amené à collaborer avec un architecte, ou d'autres métiers du bâtiment tels les électriciens, les plombiers ou les couvreurs.
Généralement, le plaquiste exerce aussi comme plâtrier-plaquiste car les deux métiers sont complémentaires. Néanmoins, le plâtrier est spécialisé dans les travaux de plâtrerie et travaille principalement le plâtre.
Il existe également un plaquiste spécialisé : le plaquiste staffeur-ornemaniste. Il réalise des décors ou des ornements pour les bâtiments. Il peut ainsi concevoir des corniches, des moulures, des plafonds décoratifs, des rosaces, des cheminées, etc. Le staffeur-stucateur est quant à lui spécialisé dans les décors à base de staff (mélange de plâtre et de fibres végétales) ou de stuc (matériau à base de plâtre imitant le marbre).
Le métier de plaquiste est un métier du bâtiment et des travaux publics (BTP). Comme la plupart des professionnels du BTP, les plaquistes sont très demandés sur le marché de l’emploi. La profession offre de nombreux débouchés.
Selon l'APMP (Association pour la Promotion des Métiers du Plâtre et de l’isolation), il y aurait environ 35 000 entreprises dans la filière. Le besoin en renouvellement de main d’œuvre est d’environ 10% tous les ans.
Aujourd’hui, la profession évolue car elle doit s’adapter aux problématiques environnementales. Ainsi, le plaquiste est de plus en plus amené à utiliser des matériaux innovants afin d’améliorer les performances énergétiques des bâtiments sur lesquels il travaille.
Les plaquistes travaillent dans des petites entreprises artisanales, dans les grandes entreprises du BTP ou bien en tant qu’indépendant.
Les plaquistes indépendants peuvent d’ailleurs obtenir le label Qualibat RGE (« reconnu garant de l’environnement ») qui permet de faire bénéficier leurs clients d’aides financières pour leurs travaux de construction et de rénovation énergétique. Il faudra faire une formation et remplir les obligations légales et administratives vous incombant pour obtenir la certification.
Le rôle d’un plaquiste au quotidien est de :
Un bon plaquiste doit posséder les aptitudes suivantes :
Le savoir-faire d’un artisan plaquiste s’étend à de nombreuses compétences :
Le plaquiste commence sa formation par un CAP (certificat d’aptitude professionnelle). Vous pouvez effectuer votre formation :
Voici les CAP recommandés :
Le CAP peut être complété par une mention complémentaire de plaquiste. Cette mention complémentaire se réalise en 1 an après le CAP.
Ensuite, les apprentis plaquistes peuvent effectuer :
Enfin, dernière étape dans leur formation, les plaquistes peuvent envisager un BTS (brevet de technicien supérieur) qui pourra leur donner accès à des fonctions d’encadrement (chef de chantier, chef d’équipe). Le BTS aménagement et finition sera l’idéal pour achever leur formation.
Pour exercer le métier de plaquiste indépendant, vous devez obligatoirement posséder une qualification professionnelle. Vous devrez prouver cette qualification professionnelle lors de la création de votre entreprise ou de votre société. Vous pouvez :
Autrement dit, devenir plaquiste sans diplôme n’est possible que si vous avez une expérience professionnelle suffisante dans le domaine. En l’absence d’expérience, vous devrez effectuer une formation.
L’agence pour la formation professionnelle des adultes (AFPA) propose un titre professionnel de plaquiste. Cette formation s’étale sur 6 mois. Elle vous donne accès à un diplôme de niveau 3 équivalent à un CAP ou à un BEP (brevet d’études professionnelles).
L’apprenti plaquiste est rémunéré en fonction de son âge et de ses années de formation. Il perçoit un pourcentage du SMIC. Ensuite, le plaquiste débutant commence sa carrière aux alentours du SMIC. Le site Habitat Presto indique qu’avec quelques années d’expérience, le plaquiste perçoit autour de 1 700€ net par mois.
Selon Coover, un plaquiste indépendant facture en moyenne entre 20 et 45€ de l’heure. Il peut également pratiquer un tarif au mètre carré. Dans tous les cas, le plaquiste fixe lui-même ses tarifs en fonction de nombreux facteurs : difficulté du chantier, coût des matériaux, zone géographique, etc. Les clients peuvent demander un devis pour connaître le tarif exact de la prestation souhaitée.
💡Tous les travaux supérieurs à 150€ doivent donner lieu à l’établissement d’un devis.
Le plaquiste peut adopter le statut juridique de :
Ces deux structures juridiques fonctionnent de façon simple et peuvent être créées rapidement.
L’EIRL limite la responsabilité de l’entrepreneur à la différence de l’EI. L’EIRL permet de mettre en place un patrimoine d’affectation dédié à l’activité professionnelle.
Il existe deux types de sociétés unipersonnelles :
Ces deux structures permettent de développer votre activité tout en limitant votre responsabilité personnelle.
Si vous envisagez de créer une société avec d’autres personnes, tournez-vous vers une forme de société comme :
Le régime de la micro entreprise (ex auto-entrepreneur) n’est pas un statut juridique mais un régime juridique.
Ce régime vous permet de bénéficier d’un régime social et d’un régime fiscal spécifiques. C’est également un régime ultra-simplifié qui permet de se lancer facilement et de débuter rapidement son activité.
Il n’est accessible que si vous avez choisi le statut juridique d’EI, d’EIRL ou d’EURL. En revanche, la micro entreprise est limitée par des plafonds de chiffre d’affaires annuels. En 2020, vous ne devez pas dépasser les seuils suivants :
Créer votre entreprise nécessite de réaliser une déclaration de début d’activité. Les formulaires à remplir dépendent de la structure choisie :
Le formulaire doit être accompagné des pièces justificatives nécessaires, à savoir :
Une fois votre dossier complet, déposez-le sur le site https://www.guichet-entreprises.fr/fr/. Vous pouvez aussi envoyer le tout à votre centre de formalités des entreprises (CFE) compétent. Le centre de formalités des entreprises compétent pour un plaquiste est la chambre des métiers et de l’artisanat (CMA).
Pour créer une société, les démarches sont plus complexes. Tout d’abord, commencez par remplir la déclaration de début d’activité correspondant à la structure juridique que vous avez choisi :
Ensuite, vous devrez :
Complétez votre dossier avec les pièces justificatives suivantes :
Enfin, envoyez votre dossier au centre de formalités des entreprises compétent, dans votre cas à la chambre des métiers et de l’artisanat.
Les plaquistes peuvent être :
Les plaquistes ayant opté pour l’EI, l’EIRL, l’EURL et la SARL sont travailleurs non-salariés. C’est également le cas des plaquistes ayant choisi la micro entreprise.
Les cotisations sociales des travailleurs non-salariés tournent autour de 40 à 45% de leur rémunération. En micro entreprise, les cotisations sociales s’élèvent à 12,8% du chiffre d’affaires hors taxe pour l’achat vente de marchandises et à 22% du chiffre d’affaires hors taxe pour les prestations de services.
Les plaquistes ayant choisi la SAS ou la SASU sont assimilés-salariés. Ce statut implique des cotisations sociales plus importantes que celui de travailleur non-salarié (environ 80% de leur rémunération).
En principe, les plaquistes ayant opté pour l’EI, l’EIRL ou l’EURL sont assujettis à l’impôt sur le revenu. Ceux qui ont choisi la SAS, la SASU ou la SARL relèvent de l’impôt sur les sociétés. Il existe cependant des cas où il est possible d’opter pour un autre régime fiscal sous conditions (exemple : impôt sur les sociétés en EURL).
Le régime fiscal de la micro entreprise est appelé régime micro-fiscal. Les micro-entrepreneurs sont assujettis à l’impôt sur le revenu. Les caractéristiques du régime micro-fiscal sont les suivantes :
La comptabilité des plaquistes dépend de leur chiffre d’affaires. Ils doivent tenir :
A contrario, en micro entreprise, votre comptabilité est simplifiée. Vous avez simplement l’obligation de tenir un livre des recettes et un registre des achats.
Le plaquiste a l’obligation de souscrire une assurance décennale. Elle permet de couvrir les éventuels dommages causés pendant les travaux. Les dommages couverts sont ceux qui pourraient compromettre la solidité de l’ouvrage ou le rendre impropre à sa destination pendant une période de 10 ans après la réception du chantier. Cette assurance décennale doit être mentionnée sur l’ensemble de vos devis et factures.
Le plaquiste doit également souscrire à une assurance responsabilité civile professionnelle (RC Pro). Elle vous protège contre les éventuels dégâts que vous pourriez causer aux tiers dans l’exercice de votre activité. Par exemple, elle indemnisera le client si vous le blessez malencontreusement avec l’un de vos outils.
D’autres assurances facultatives peuvent néanmoins se révéler utiles pour votre activité professionnelle. Pensez par exemple à faire assurer votre outillage et votre équipement.
Le plaquiste-plâtrier est un professionnel de la finition des bâtiments intervenant entre le maçon et le peintre en bâtiment. Les débouchés sont certains, alors si le métier vous plaît, lancez-vous !
Tableau récapitulatif : devenir plaquiste