Devenir chauffeur VTC
Vous envisagez de commencer une carrière de VTC ? Lisez cet article pour savoir comment bien démarrer en tant que chauffeur privé !

Pour aller droit à l'essentiel
Vous envisagez de commencer une carrière de VTC ? Lisez cet article pour savoir comment bien démarrer en tant que chauffeur privé !
Pour aller droit à l'essentiel
Avec l’avènement des plateformes de chauffeurs comme Uber, le transport de personnes s’est largement développé. On a ainsi pu voir l’émergence de nouveaux métiers comme celui de VTC (Voiture de Transport avec Chauffeur ou Voiture de Tourisme avec Chauffeur). Apprenez tout ce qu'il savoir pour devenir chauffeur VTC dans cette fiche métier.
Le VTC est un chauffeur privé qui transporte des personnes d’un point A à un point B. Il est différent du coursier qui, lui, transporte des colis.
Le métier de VTC est différent du métier de taxi. Les chauffeurs de taxis exercent une profession réglementée. Une licence de taxi représentant un gros investissement de départ est nécessaire pour être taxi.
En contrepartie, le taxi possède certaines prérogatives :
À l’inverse, le VTC doit se conformer à d’autres règles :
Avec l’arrivée des plateformes VTC comme Uber, Heetch ou AlloCab, l’usage des voitures privées de transport s’est largement démocratisé en Europe.
Les débuts des VTC ont été houleux avec une fronde des taxis criant à la concurrence déloyale. La réglementation des VTC s’est donc peu à peu étoffée pour bien différencier les deux activités. 2 grandes lois encadrent leurs activités : la loi Thévenoud du 1er octobre 2014 et la loi Grandguillaume du 29 décembre 2016.
On compte actuellement en France environ 30 000 VTC. Près de 2/3 des chauffeurs exercent en Île-de-France. Vous pouvez exercer en province mais choisissez plutôt une grande ville pour augmenter vos chances de trouver des clients. Les chauffeurs VTC exercent en salarié ou en indépendant.
Il existe de nombreuses possibilités d’évolution pour les conducteurs privés comme devenir chauffeurs de limousines ou de berlines de luxe ou devenir formateurs VTC. Sachez également qu’il est possible de passer de VTC à taxi et inversement en suivant les règles propres à chacune des professions.
Tableau — les différences taxi/VTC
Voici les missions quotidiennes que vous serez amené à exercer en tant que VTC :
Les fondamentaux à maîtriser pour devenir chauffeur VTC sont les suivants :
Quelles sont les qualités requises pour devenir VTC ? Voici les indispensables :
Aucun niveau d’études minimum n’est requis pour devenir VTC. Vous devez simplement avoir plus de 18 ans.
Depuis 2016, la formation initiale obligatoire a été remplacée par un examen spécifique. Cet examen est indispensable pour obtenir la carte professionnelle VTC.
Cet examen est composé d’une épreuve théorique d’admissibilité et d’une épreuve pratique d’admission. La partie théorique comporte 7 épreuves d’une durée totale d’environ 3h50. Les épreuves prennent la forme de QCM (questions à choix multiples) ou de QRC (questions à réponses courtes). Les thèmes sont les suivants :
Une fois l’épreuve théorique réussie, vous pouvez passer l’épreuve pratique d’admission qui prend la forme d’une épreuve de conduite en situation.
L’inscription à l’examen se fait auprès de la Chambre des Métiers et de l’Artisanat (CMA). Des centres de formation agréés proposent des formations VTC pour vous préparer à cet examen. Les sessions se déroulent sous la forme de courts stages de formation. Vous pouvez néanmoins choisir de se présenter à l'examen sans formation préalable. Vous pouvez également obtenir la carte professionnelle sans passer l’examen. Dans ce cas, il faudra justifier d’une expérience professionnelle d’un an minimum comme conducteur au cours des 10 dernières années. C’est par exemple par ce biais que vous pourrez devenir VTC si vous êtes chauffeur de taxi.
Les VTC sont payés à la course. À la différence des taxis, les VTC sont libres de fixer leurs tarifs. Le prix peut être défini de manière forfaitaire ou bien selon la durée et la distance parcourue.
Le VTC peut travailler seul en se constituant son propre réseau. Cependant, il passe le plus souvent par une plateforme VTC. Cette dernière prend un pourcentage sur la course d’en moyenne 20 à 25%.
Selon l’organisme de formation CabFormations, le salaire moyen d’un VTC est de :
Le VTC est seul dans l’exercice de son activité. Aussi, une forme juridique d’entreprise individuelle ou une société unipersonnelle semblent être les choix les plus judicieux. Voici les meilleures possibilités pour vous lancer en tant que VTC.
L’entreprise individuelle est le plus simple des statuts. Point négatif, votre responsabilité n’est pas limitée. Vous pouvez néanmoins la limiter en optant pour l’EIRL, qui vous permet d’affecter un patrimoine spécifique à votre activité professionnelle.
Votre statut social sera celui d’un travailleur non-salarié (TNS). Vous serez imposé à l’impôt sur le revenu.
L’EURL est une société à responsabilité limitée comportant un seul associé. Elle permet de limiter votre responsabilité aux apports effectués. En EURL, vous êtes soumis à l’impôt sur le revenu ou à l’impôt sur les sociétés. Vous avez la possibilité d’opter pour le régime micro-fiscal. Votre régime social est celui d’un travailleur non-salarié.
Vous devrez tenir une comptabilité de trésorerie tant que vous restez en dessous de 247 000€ de chiffre d’affaires brut annuel. Ce type de comptabilité nécessite de tenir un livre-journal, un grand-livre et d’établir des comptes annuels.
C’est une structure juridique au fonctionnement plus souple que l’EURL. Par principe, vous êtes assujetti à l’impôt sur les sociétés. Une option pour l’impôt sur le revenu est possible mais elle n’est valable que pour 5 exercices comptables maximum.
À la différence d’une EURL, le président dirigeant de la SASU est assimilé-salarié. Cela signifie que son régime social se rapproche de celui d’un salarié mais en contrepartie, il doit payer des cotisations sociales plus élevées qu’un travailleur non-salarié.
Vous devrez tenir une comptabilité de trésorerie dans les mêmes conditions qu’en EURL.
Vous pouvez aussi être chauffeur VTC sous le régime de la micro entreprise. Attention, la micro entreprise est un régime juridique et non pas un statut. Vous pouvez adopter ce régime si vous avez choisi le statut d’EI, d’EIRL ou d’EURL.
La micro entreprise vous permet de bénéficier d’un régime fiscal, d’un régime social et d’une comptabilité simplifiés.
En micro entreprise, vous êtes travailleur non-salarié. Vous paierez des cotisations sociales à hauteur de 22% de votre chiffre d’affaires hors taxes.
Le régime fiscal de la micro entreprise est appelé le régime micro-fiscal. L’administration fiscale applique un abattement forfaitaire pour frais professionnels égal à 50%.
En revanche, vous êtes limités par un plafond annuel de chiffre d’affaires fixé à 72 600€ de chiffre d’affaires hors taxes maximum en 2020.
⚠️ Le régime de la micro entreprise ne vous permet pas de déduire vos charges d’exploitation, ce qui peut être handicapant car les charges de VTC sont nombreuses (achat ou location de la voiture, assurance, carburant…).
💡Bon à savoir : le statut juridique le plus utilisé actuellement par les chauffeurs VTC est celui de la SASU.
Pour exercer ce métier, vous devez obtenir une carte professionnelle. La demande s’effectue auprès de la préfecture du département ou à la préfecture de Police à Paris. Elle est délivrée 3 mois après la demande et est valable 5 ans.
Les conditions pour l’obtenir sont les suivantes :
Une autre voie : la capacité de transport.
Vous pouvez aussi exercer en tant que chauffeur privé avec la capacité de transport : vous serez alors capacitaire LOTI (du nom de la loi sur le sujet). La capacité de transport s’obtient après réussite d’une formation de 140 heures suivie d’un examen. Elle a l’avantage d’être plus souple sur le choix du véhicule que la carte VTC.
⚠️Vous ne pourrez pas vous inscrire sur les plateformes de VTC si vous êtes capacitaire LOTI. En revanche, vous pourrez obtenir la carte professionnelle de VTC par équivalence après une année d’expérience.
Une fois votre statut juridique choisi, rendez-vous sur https://www.guichet-entreprises.fr/fr/ pour créer votre entreprise ou votre société.
Vous pouvez également compléter votre demande de création d’entreprise ou de société auprès de votre Centre de Formalités des Entreprises (CFE) compétent. Pour les VTC, le CFE compétent est la Chambre des Métiers et de l’Artisanat (CMA).
Les formulaires à remplir sont les suivants :
Remplissez le formulaire correspondant à votre situation, accompagnez-le des pièces justificatives nécessaires puis envoyez-le au CFE compétent.
Les pièces à joindre à votre dossier sont :
Les formulaires à remplir sont les suivants :
Notez bien que la création d’une société unipersonnelle est plus longue que celle d’une entreprise individuelle.
Il vous faudra également :
Les pièces justificatives à joindre au dossier sont :
Complétez votre dossier et envoyez-le au CFE compétent avec les pièces justificatives obligatoires mentionnées sur le formulaire.
La demande d’immatriculation au registre national des VTC s’effectue en ligne sur ce site dédié. Pour ce faire, munissez-vous des documents suivants :
Les frais d’immatriculation sont d’environ 170€.
On peut également vous demander une garantie financière prouvant que vous détenez une certaine somme sur votre compte en banque (1500€ par véhicule). Ce ne sera pas nécessaire si votre véhicule vous appartient ou que vous avez opté pour une location longue durée de plus de 6 mois.
Une fois inscrit au registre des exploitants VTC, vous pourrez vous connecter à votre espace personnel pour demander votre vignette. Vous devrez l’apposer sur votre pare-brise. Ce macaron rouge est obligatoire et comporte le numéro d’inscription de l’entreprise au registre des VTC et le numéro d’immatriculation du véhicule.
Votre véhicule doit répondre à certaines contraintes techniques. Il doit :
N’oubliez pas également de maintenir votre véhicule en bon état de fonctionnement (contrôle technique, révisions régulières…).
Vous avez également l’obligation de vous assurer en souscrivant à une assurance responsabilité civile professionnelle.
Vous devez aussi assurer votre véhicule avec une assurance auto à usage professionnel.
Devenir VTC est sans doute plus simple que de devenir taxi. Alors si les métiers du transport vous tentent, lancez-vous !
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Tableau récapitulatif — devenir VTC