Aujourd'hui, nous avons le plaisir de vous présenter Adrian Pointon, un ancien cadre de la fonction publique qui a décidé de se lancer dans l'aventure entrepreneuriale. Découvrez son parcours, ses motivations et son entreprise spécialisée dans l'aide à la recherche de subventions et au montage de projets pour les administrations et les entreprises.
Pourriez-vous d'abord vous présenter ?
Je m'appelle Adrian, j'ai 34 ans et pendant 10 ans, j'ai été cadre dans la fonction publique. J'ai notamment été chef de cabinet du préfet de Savoie et directeur général des services mutualisé de la Communauté de Communes Cœur de Tarentaise.
Après ces 10 années passées dans la fonction publique, j'ai eu envie de faire une pause et en l'occurrence une pause de 5 ans, on appelle cela une « mise en disponibilité ».
Pourquoi faire cette pause ? D'abord, parce que je suis devenu papa pour la première fois en 2023. Être directeur général, c'est passionnant, mais ça demande aussi beaucoup de temps. J'avais envie de me lancer en indépendant pour être maître de mon temps et m'occuper de mon petit. La deuxième motivation, c’est que j'ai toujours eu le petit complexe de ne pas avoir vécu ce que c'est que de créer une entreprise. C'est un petit challenge que j'avais envie de réaliser secrètement depuis un petit moment.
Finalement, les planètes se sont bien alignées avec l'arrivée du petit, le besoin d'avoir un peu plus de temps libre et mes envies professionnelles. J’ai créé ma société en juillet 2023 sous la forme d'une SAS. Mon domaine d'activité, c'est l'aide à la recherche de subventions et au montage de projets pour les administrations, les TPE et les PME. Pour l'instant, la majorité de ma clientèle, ce sont des acteurs du secteur privé, des petites et moyennes entreprises.
Vous dites que vous aidez des collectivités et des entreprises à chercher des subventions, à monter des projets… Pouvez-vous raconter un peu plus en détail en quoi ça consiste ?
Pour prendre un exemple, parmi mes clients, j'ai une PME de la région lyonnaise qui projette de créer une station de recharge pour les poids lourds électriques.
Une station qui devrait être, si elle émerge, la plus importante de France en termes de nombre de points de recharge électrique. Ce client fait appel à moi pour le montage du projet, pour la gestion des procédures administratives et pour la recherche de subventions possibles du côté de l’Union européenne, de l’État, de l’Ademe, etc., car il s’agit d’un projet de transition écologique. Avec 10 années d'expérience dans la fonction publique, je sais comment fonctionne le système administratif et aussi comment rechercher des subventions.
Concrètement, je peux assister les petites entreprises de plusieurs façons, par exemple :
- Un petit commerce/restaurant qui cherche des subventions pour faire réaliser des travaux de mise en accessibilité de son établissement.
- Un chauffeur-livreur qui veut acheter un nouveau véhicule utilitaire à faible émission de CO2, je peux l’aider à faire une demande de subvention pour financer son projet.
- Je peux assister une entreprise ayant un projet d’embauche, de construction ou de transition écologique.
Avez-vous une journée type, avez-vous des tâches récurrentes ?
Il n’y a pas vraiment de journée type, mais ça peut se partager entre plusieurs tâches :
- De la veille : je regarde très régulièrement ce qui se passe du côté de toutes les institutions sur les derniers appels à projets publiés.
- Des réunions : j’ai des rencontres avec des prospects ou avec des clients, avec eux en bilatéral, ou par exemple, pour rencontrer un financeur ou un service instructeur.
- De la rédaction : il y a pas mal de travail « intellectuel », de l'écriture, de l'élaboration de dossiers de financement…
Comment en êtes-vous arrivé à travailler dans le secteur public local ? Peut-on parler d'un métier-passion ?
Oui, tout à fait ! Être cadre dans la fonction publique, c'était une motivation liée à l'intérêt général.
Quand on travaille dans une préfecture ou dans une collectivité locale, que ce soit une commune ou une intercommunalité, la première des motivations, c'est l'intérêt général. Il y a un supplément d'âme qui fait qu’on donne de son temps de travail sans compter parce qu'on conduit des projets très intéressants.
Ce que j'avais l'habitude de dire, notamment quand j'étais directeur général de collectivité, c'est que j'avais un peu l'impression de manager une sorte de « village Lego », c'est-à-dire que vous administrez, sous l’autorité d’un élu, un territoire dans tous ses aspects : la gestion de l'eau et de l’assainissement, la sécurité, l'éducation, les équipements sportifs, la transition écologique…
Tout ça, c’est intellectuellement très intéressant et c'est très gratifiant aussi parce que quand vous vous promenez dans les rues de la ville dans laquelle vous travaillez, vous pouvez constater par vous-même l’avancée des projets menés par votre équipe et vous.
Comment vous êtes-vous lancé pour créer votre société ?
Je suis passé par le fameux guichet unique pour les formalités de création d'entreprise. Mon discours sera différent de beaucoup d'entrepreneurs, dans le sens où j'ai trouvé ça très simple. Pour autant, j’ai conscience d’avoir l'avantage de ne pas être étranger aux procédures administratives.
Et pour ma création de société, le service de dépôt de capital de Blank m’a énormément facilité la vie !
Quels sont vos objectifs pour la suite ?
Bonne question ! Le premier objectif à court terme, c'est d'arriver à avoir une activité suffisamment rentable pour dégager un salaire régulier. Mon activité est encore récente et quand on est fonctionnaire, on n'a pas le droit à l'assurance-chômage. J'ai pris un risque assez conséquent en quittant la fonction publique parce que du jour au lendemain, je me suis retrouvé sans revenu (ce que j’avais bien sûr anticipé avec de l’épargne).
Après l’objectif à moyen et long terme, c'est de développer l'entreprise et pourquoi pas même embaucher un collaborateur. Je me suis mis en disponibilité pendant 5 ans, ça me laisse du temps pour développer cette activité, d'y prendre aussi beaucoup de plaisir !
Enfin, si on parle vraiment du très long terme, je ne m'interdis pas de retourner un jour dans la fonction publique. Mais, pour l'instant, ce n'est pas dans mon agenda. Là, j'ai très envie de développer cette entreprise et d'y prendre du plaisir.
Expertise, passion et détermination, ce sont les trois mots que l’on retient du parcours de vie d’Adrian. De la fonction publique à la création de sa société, son parcours professionnel est marqué par son envie de s’impliquer dans des projets qui ont du sens pour la communauté ! Nous vous retrouvons le mois prochain pour une nouvelle interview !
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