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Frais de l’auto-entrepreneur : le guide détaillé

Si la micro-entreprise permet de se lancer à moindres frais, elle n’est pas pour autant gratuite. Charges sociales et fiscales, impôts locaux, frais fixes et variables… Comme tout indépendant, votre activité sollicite votre trésorerie. Objectif : anticiper les entrées et sorties d’argent afin d’éviter les décalages et maintenir un certain équilibre. Quels sont les frais de l’auto-entrepreneur (micro-entrepreneur) ? Quelles différences avec les charges ? Rentrons dans le détail ensemble.

Un statut simplifié : l’auto-entrepreneur (micro-entrepreneur) 

Le régime de la micro-entreprise, aussi appelé « statut auto-entrepreneur » (attention, il s’agit d’un régime et non d’un statut !) ne cesse de croître depuis sa création. À raison : accessible, ultra-simple, et surtout, à moindre coût, ce régime permet à un entrepreneur individuel de se lancer sans prévoir d’apports importants. Ainsi, que vous soyez commercial, artisan ou rédacteur web, votre projet peut être viable sans levée de fonds ou prêt professionnel.

L'immatriculation d'une micro-entreprise est gratuite ! Comptez, en frais annexes, votre inscription éventuelle à une chambre des métiers ou à un registre.

Pour exemple, le droit d’inscription au registre des agents commerciaux est de 24,71 €.

💸 N’oubliez pas les frais de départ !

Tout dépend de votre activité. Si vous êtes charpentier, il faut tout de même prévoir des frais de départ pour votre équipement, vos matières premières, ou encore, le bail de votre atelier. Si vous êtes chauffeur VTC, la facture monte rapidement côté véhicule et frais kilométriques.

Si vous êtes graphiste, en général, un ordinateur et une tablette sont incontournables, tout comme un abonnement à la suite Adobe.

Une fois votre micro-entreprise créée, vous pouvez commencer à générer un chiffre d’affaires. Pour maintenir une trésorerie en bonne santé, cet article vous permet d’anticiper dès maintenant les différents frais qui rythmeront votre quotidien d’indépendant.

<div class="emphase-rt shield">Attention : vos frais ne sont pas déductibles en micro-entreprise ! Ce point est très important. Si votre activité grandit et génère de plus en plus de frais, pensez à changer de forme juridique.</div>

Frais et charges de l’auto-entrepreneur : attention à la confusion !

👉Lorsque l’on parle de « frais », on entend plutôt les dépenses courantes d’une activité professionnelle (frais fixes et variables). Par exemple, le loyer de vos bureaux, le coût de vos logiciels, vos assurances… Les factures de votre micro- entreprise au quotidien.

Par « charges », on désigne plutôt les frais liés à votre activité prélevés par l’administration : vos impôts (déclarations URSSAF, CFE) vos cotisations sociales pour votre couverture… Or, les charges en micro-entreprise sont plutôt avantageuses !

Les frais d’ouverture de compte

⚖️ Un entrepreneur individuel en micro-entreprise à l'obligation d'ouvrir un compte « dédié à son activité » dès lors qu’il génère plus de 10 000 € de chiffre d’affaires pendant deux années consécutives.

Dans ce cas, vous devez compter les frais de tenue de compte parmi vos dépenses fixes. Soit : l’abonnement à votre compte pro en ligne ou l’offre de votre banque, le coût de votre carte VISA, les frais liés à des découverts autorisés ou à la location d’un TPE (Terminal de Paiement). Ce coût est très variable d’un établissement financier à l’autre. Certains peuvent aussi refuser une ouverture de compte pro si elles estiment que votre activité est trop faiblement rémunératrice. 

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Les charges de l'auto-entrepreneur (frais tels que cotisations sociales et impôts)

Outre les frais à proprement parler du micro-entrepreneur, il y a bien sûr les versements dont l’indépendant doit s'acquitter. Soit, ses impôts et ses cotisations sociales.

Sachez qu’en l'absence de chiffre d'affaires, aucun paiement n'est à effectuer par l’auto-entrepreneur (micro-entrepreneur), hormis la CFE (cotisation foncière des entreprises) dont il doit s’acquitter tous les ans.

 

💡Une exonération de la CFE est possible lors du lancement de votre micro-entreprise.

Les charges fiscales de l’auto-entrepreneur (micro-entrepreneur) 

Contrairement à d’autres statuts juridiques (comme les sociétés, par exemple), les charges fiscales et sociales de l’auto-entrepreneur sont prélevées sur son chiffre d’affaires

C’est ce que l’on appelle l’impôt sur le revenu à l’instar de l’impôt sur les bénéfices.

👉 Le taux des charges fiscales que vous payez en micro-entreprise est calculé par l’administration sur la base d’un pourcentage (abattement forfaitaire). Ce pourcentage varie en fonction de votre activité. Soit :

  • 34 % prélevé sur votre chiffre d’affaires pour une activité de prestation de service ;
  • 50 % prélevé sur votre chiffre d’affaires pour une activité libérale ;
  • 71 % prélevé sur votre chiffre d’affaires pour une activité d’achat-revente de marchandises.

Ainsi, vos « frais » en termes d’impôts ne sont pas les mêmes en fonction de l’activité de votre micro-entreprise.

Les charges sociales de l’auto-entrepreneur (micro-entrepreneur) 

L’auto-entrepreneur (micro-entrepreneur) est affilié au régime général de la Sécurité sociale. L’ensemble des charges sociales qu’il paie lui fournit une couverture sociale. 

Ces frais permettent de couvrir tout un ensemble de besoins pour l’indépendant : maladie, maternité, allocations familiales, vieillesse, retraite, invalidité, décès…

💡Si vous ne réalisez pas de chiffre d’affaires, vous ne payez pas ces cotisations. En revanche, cela a un impact sur cette couverture sociale (sur la retraite et la vieillesse).

Les taux de cotisations sociales sont calculés sur la base du chiffre d’affaires facturé par le micro-entrepreneur. Il existe 2 taux selon votre activité :

  • 21.2 % pour les activités de prestations de services commerciales ou artisanales et pour les activités libérales ;
  • 12,3 % pour les activités d’achat-revente de marchandises.

Vous contribuez également à la CFP (Contribution à la Formation Professionnelle) à des taux relativement bas (entre 0,10 à 0,30 % de votre chiffre d’affaires). 

Une 3ᵉ option : le versement libératoire de l’auto-entrepreneur (micro-entrepreneur) 

Le micro-entrepreneur peut aussi opter pour ce qu’on appelle le versement libératoire des différentes charges. Dans ce cas, il ne paie pas ses cotisations au printemps, lors de la déclaration de revenus, mais en amont, toute l’année, et à des taux différents.

Si vous optez pour le versement libératoire, vous êtes alors prélevé via un pourcentage fixe chaque mois ou trimestre, au moment de votre déclaration de chiffre d’affaires.

Côté fiscal, les taux de cette alternative ultra-simplifiée sont les suivants :

  • 1 % prélevé sur votre chiffre d’affaires pour les entreprises de vente ou de fourniture de logement ;
  • 1,7 % prélevé sur votre chiffre d’affaires pour les entreprises réalisant des prestations de services ;
  • 2,2 % prélevé sur votre chiffre d’affaires pour les titulaires de bénéfices non commerciaux.

À cela s’ajoutent les taux du versement forfaitaire libératoire des charges sociales :

  • 12,3 % pour les entreprises de vente ou de fourniture de logement ;
  • 21.2 % pour les prestations de service et les activités libérales.

<div class="emphase-rt shield">En conclusion, si vous souhaitez diminuer vos frais en micro-entreprise, il convient d’anticiper en amont vos impôts. Pensez à inclure ces taux, à les comparer avec ceux du prélèvement libératoire, tout en réfléchissant à vos différents besoins.</div>

Les frais fixes de l'auto-entrepreneur

Ce qu’on appelle communément les « frais fixes », en opposition aux frais variables d’un indépendant, regroupe tout un ensemble de dépenses incontournables.

Les frais fixes sont tous les frais réguliers qu’un indépendant ne peut pas déduire de ses revenus. 

Ces charges fixes ou frais fixes sont importants, car ils peuvent réduire votre rentabilité. Il faut donc les anticiper dès le début de votre projet pour ne pas fragiliser votre trésorerie.

👉Comptez par exemple :

  • Le loyer de votre bureau ou atelier ;
  • La mutuelle et les assurances liées à votre équipement ou votre santé ;
  • La communication (si vous payez un site web chaque mois, par exemple) ;
  • La location d’équipement ou de logiciels ;
  • La vente de vos produits (frais postaux, emballage) ;
  • Les factures d’énergie, d’électricité, d’Internet.

Tout au long de votre aventure entrepreneuriale, ces créances doivent être honorées, et ce, en dépit des différents mouvements sur votre compte (entrées et sorties d’argent). Enfin, ces frais évoluent avec vous. 

Les frais variables de l'auto-entrepreneur

À l’inverse des frais fixes, les frais variables, eux, varient 😉. Le plus souvent, il s’agit de frais ponctuels, exceptionnels ou inattendus. Comptez par exemple :

  • Les frais temporaires (déplacements, achat ou location de véhicules, prix de l’essence, frais liés à l’hébergement ou aux repas, achat dans le cadre d’une mission) ;
  • Les frais imprévus (une panne de matériel, un dégât des eaux …)

Notre conseil : épargnez tous les mois un pourcentage de votre chiffre d’affaires pour pouvoir anticiper ces imprévus. 

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