Devenir indépendant : le guide du travailleur indépendant 2024

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devenir indépendant : le guide du travailleur indépendant
À retenir
  • Être travailleur indépendant permet plus de flexibilité et de liberté.
  • En devenant indépendant, on perd la sécurité d’un CDI et on est redevable des charges sociales.
  • Micro-entreprise, EI, EIRL, EURL, SASU… les formes d’entreprises sont nombreuses pour devenir indépendant.
  • Il existe différentes catégories d'activités qui définissent le taux de cotisations sociales et fiscales.

Le monde du travail est souvent très exigeant et bon nombre de salariés ou de personnes en période de chômage songent à créer leur entreprise pour gagner en liberté. Mais, quels sont exactement les avantages de devenir travailleur indépendant ? Quelles conditions faut-il remplir pour y parvenir ? Quels sont les différents statuts et lesquels correspondent le mieux à vos envies ? Voici un guide complet pour explorer toutes les facettes du travail à son propre compte.

Devenir indépendant : les pour et les contre

Avantages Inconvénients
Emploi salarié✅ Cadre horaire rassurant
✅ Sécurité de l’emploi (pour les CDI) et des revenus
✅ Avantages sociaux retraite, chômage, tickets restaurant, etc.)
✅ Couverture maladie
✅ Charge de travail calculée selon le temps de travail.
❌ Moins de liberté dans le choix du lieu et des conditions de travail
❌ Salaire relativement fixe quelle que soit la charge de travail.
Travailleur indépendant✅ Flexibilité horaire
✅ Liberté d’organiser son temps de travail
✅ Revenus qui peuvent être élevés et variants selon la quantité de travail.
❌ Revenus aléatoires et difficultés à trouver une stabilité financière
❌ Charges sociales parfois élevées
❌ Pas de mutuelle d’entreprise payée en partie par l’employeur
❌ Charge de travail variable
❌ Stress élevé car aucune garantie de garder ses clients.

La liberté et la flexibilité

Le salarié travaille généralement selon des horaires fixes ou, en tout cas, définis à l’avance. Il doit se conformer au planning établi par son employeur. Son lieu de travail est lui aussi imposé par l'employeur, de même que les projets sur lesquels il œuvre.

Avantages pour le travailleur indépendant :

  • Il n’a pas de supérieur hiérarchique, c’est lui le patron. Son autonomie est donc maximale. Il a la liberté de choisir ses clients et les projets qui l’intéressent, de même que ses horaires et lieux de travail.
  • Il peut organiser son planning comme il l’entend et même optimiser son temps de travail pour trouver un équilibre entre vie professionnelle et vie privée.
  • Il peut travailler où il veut (sauf pour les commerçants, VTC, etc.).

Sécurité de l'emploi et avantages sociaux

Le Code du travail fournit une certaine protection aux salariés. Ainsi, tant que celui-ci respecte le contrat de travail qu’il a signé à son embauche, il bénéficie de la sécurité de l’emploi et ne peut être licencié que dans des conditions bien précises. Il profite également d’avantages sociaux indéniables : congés payés, couverture maladie optimale, arrêts de travail pris en charge par la Sécurité sociale avec indemnités journalières, cotisation à la caisse de retraite, etc. De plus, s’il perd son emploi, il pourra toucher l’allocation de chômage s’il a suffisamment cotisé auparavant.

‍Inconvénients pour le travailleur indépendant :

  • Il doit sans cesse prospecter pour trouver des clients et des projets lui permettant de maintenir un salaire correspondant à ses besoins financiers.
  • S’il ne travaille pas, il n’a aucun revenu. Cela signifie que chaque fois qu’il prend un jour de repos ou une semaine de vacances, il faut qu’il ait suffisamment travaillé auparavant pour pouvoir se passer de revenu sur cette période.
  • L’indépendant bénéficie d’une couverture maladie minimale dispensée par la Sécurité sociale, mais il doit lui-même payer sa mutuelle pour compléter les remboursements et ne dispose que de très faibles indemnités journalières en cas d’arrêt de travail s’il ne jouit pas d’une assurance complémentaire.
  • Ses droits à la retraite sont généralement moins élevés que ceux d’un salarié s’il n’a pas prévu de complément de son côté.

Charge de travail, responsabilité et stress

La charge de travail d’un salarié est généralement assez stable ou du moins répartie de la façon la plus harmonieuse possible dans les moments les plus chargés. De plus, bien que ce point soit souvent vécu comme une contrainte, ses supérieurs le rappellent à ses obligations en cas de baisse de régime, ce qui contribue à maintenir son rythme de travail.

Bien sûr, cela ne l’empêche pas de subir un certain stress. Parallèlement, en cas de faillite ou de dysfonctionnement de l’entreprise, le salarié n’est pas tenu pour personnellement responsable de l’échec.

Avantages pour le travailleur indépendant : 

  • Seul maître à bord pour les micro-entreprises, les EI et les EIRL, le travailleur prend ses décisions librement.
  • Il gère sa charge de travail comme il l’entend et peut se permettre de refuser des missions si elles ne correspondent pas à ses valeurs ou si son carnet de commandes est déjà plein.

‍Inconvénients pour le travailleur indépendant :

  • La charge de travail est souvent variable et parfois imprévisible. Les périodes creuses sont généralement synonymes d’anxiété, par peur du manque de revenu.
  • À l’inverse, l’excès de travail peut lui aussi être stressant si l’on se sent incapable de l’absorber sereinement.
  • En tant que chef d’entreprise, l’indépendant est pleinement responsable de sa réussite ou de son échec. Ce sont ses décisions qui déterminent l’avenir de sa société, ce qui ajoute une certaine pression dans l’activité quotidienne.

Revenus, fiscalité et comptabilité

Pour un salarié, les impôts et les cotisations sociales sont prélevés à la source. Il n’a aucune comptabilité à gérer et se « contente » d’encaisser son salaire chaque mois. Celui-ci est fixé par son contrat de travail et limité (à part pour les personnes qui touchent des primes de résultats).

Avantages pour le travailleur indépendant :

  • Il est le seul responsable de la gestion de son argent, des investissements visant à développer l’entreprise et de sa propre comptabilité.
  • Il gère aussi bien ses revenus que les impôts de sa société et le paiement des cotisations sociales auprès de l’URSSAF.
  • Son salaire est souvent variable, mais peut être beaucoup plus élevé que celui d’un salarié. Il est même, en théorie, illimité.

‍Inconvénients pour l’indépendant :

  • Les revenus variables peuvent être source de stress car il est difficile d’anticiper sur plusieurs mois.
  • La gestion comptable est plus ou moins complexe selon la forme d’entreprise choisie.

Devenir travailleur indépendant : conditions

Tout le monde peut devenir indépendant à partir du moment où la personne respecte les obligations légales liées à la création et à la gestion d’une entreprise. Cependant, certains métiers requièrent des qualifications ou des diplômes spécifiques pour pouvoir être exercés à son compte en toute légalité. C’est le cas des métiers techniques ou impliquant des connaissances spécifiques (électricien, avocat, médecin, etc.). 

Parallèlement, travailler dans certains secteurs d'activité demande l’obtention d’autorisations spécifiques ou de licences ou encore la réalisation de stages permettant de valider les compétences. Il est donc très important de vous renseigner sur les conditions d’exercices liées au type d’activité que vous souhaitez lancer.

Le statut idéal pour devenir indépendant

Les statuts individuels

Si vous souhaitez vous mettre à votre compte seul, vous pouvez opter pour le statut de la micro-entreprise, idéal pour découvrir le métier d’indépendant du fait de sa comptabilité et de sa fiscalité simplifiée. Ce statut vous limite toutefois en matière de chiffre d’affaires et donc de développement. Vous serez dans l’obligation de changer de statut si vous dépassez un CA de 77 700 € par an pour les prestations de service et le travail libéral et/ou 188 700 € pour les prestations de vente en tant que commerçant.

Plus flexible sur ce point, l’entreprise individuelle (EI) vous place en tant qu’unique responsable de votre activité et de vos dettes, mais ne prévoit pas de plafond de chiffre d’affaires. Elle demande à suivre sa comptabilité de façon plus poussée et complexe, de manière assez proche des règles suivies sous le statut de société ou de société unipersonnelle.

De leur côté, l'Entreprise Unipersonnelle à Responsabilité Limitée (EURL) et la Société par Actions Simplifiées (SASU) combinent les avantages et possibilités de développement d'une structure à responsabilité limitée ou d’une société par actions simplifiées avec ceux d'une entreprise individuelle. L’EURL est une SARL avec un seul associé, tandis que la SASU correspond à la même chose pour une SAS. Ces statuts permettent de séparer le patrimoine personnel de l'associé unique de celui de son entreprise.

<div class="emphase-rt search">À savoir :<br/>Si vous ne vous sentez pas très à l’aise avec la gestion d’une entreprise et l’insécurité qu’elle engendre sur le plan social, mais aimeriez tout de même être autonome, il existe une solution. Le portage salarial vous permet de monter votre boîte en tant qu’indépendant et de gérer vos clients et vos missions comme vous l’entendez, tout en bénéficiant du statut et des avantages d’un salarié. Cette sécurité a néanmoins un coût, puisque la société de portage prélève un pourcentage de votre chiffre d’affaires en contrepartie.</div>

Les sociétés

À la fois plus complexes à gérer, mais aussi plus propices au développement de l’activité dans l’avenir, car leur chiffre d’affaires n’est aucunement limité, les sociétés permettent de répartir les responsabilités, la gestion et les bénéfices entre plusieurs associés. Il en existe différentes formes :

  • Société Anonyme (SA) ;
  • Société Anonyme à Responsabilité Limitée (SARL) ;
  • Société anonyme par Actions Simplifiées (SAS).

Si ces statuts offrent une grande flexibilité en matière de développement et de gestion, les sociétés ont également des règles de fonctionnement très strictes qui sont fixées à leur création lors de la rédaction des statuts. Ce document qui joue un rôle primordial au quotidien doit être établi avec soin pour ne pas gêner l'activité de l’entreprise.

‍Comment devenir indépendant

Quels que soient le statut que vous avez choisi et votre secteur d’activité, la création de votre entreprise demande la réalisation d’un certain nombre de démarches :

La formation

Avant de se lancer dans une activité en tant que travailleur indépendant, il est nécessaire d’avoir un certain nombre de compétences dans ce secteur d’activité. Dans le cadre d’une reconversion professionnelle, la formation est nécessaire pour se mettre à niveau.

En revanche, si vous décidez de vous mettre à votre compte en restant dans le même métier, vous partirez avec un bagage de compétences égal à votre expérience en entreprise. Un atout indéniable pour se lancer dans les meilleures conditions !

Le choix du statut juridique de l’entreprise

Lorsque vous devenez indépendant, plusieurs choix s’offrent à vous quant à la forme de votre future entreprise. Voici un petit résumé des différentes solutions qui s’offrent à vous :

  • Micro-entreprise : la forme la plus simple à créer et à gérer. En quelques clics, vous avez créé votre entreprise et vous recevez votre SIRET après quelques semaines.

⚠️ Attention au taux des cotisations, qui peut dépasser les 21 % du chiffre d’affaires. Ce régime est conditionné à un plafond de chiffre d’affaires à ne pas dépasser et qui varie d’une catégorie d’activité à l’autre.

  • Entreprise individuelle : la création est simple aussi mais cette forme est soumise à l’impôt sur le revenu. Le travailleur est imposé sur les bénéfices imposables et non sur le chiffre d’affaires.
  • EURL, SARL, SASU : si les formalités de création sont plus complexes et s’il faut déposer un capital social, la couverture sociale est meilleure pour ces formes.

La demande d’immatriculation et la déclaration

La demande d’immatriculation se fait auprès des autorités compétentes. Le RCS (Registre du Commerce et des Sociétés) pour les activités commerciales et le RM (Répertoire des Métiers) pour les activités artisanales.

🔎 Certaines des activités comme les chauffeurs VTC nécessitent l’obtention d’une carte professionnelle pour exercer.

L'obligation de compte bancaire professionnel : à quoi s'attendre

L’ouverture d’un compte bancaire professionnel n’est pas obligatoire pour un travailleur indépendant s' il a choisi la micro-entreprise, l’EI ou l’EIRL. Un compte dédié au-delà de 10 000 euros de chiffre d’affaires annuel pendant deux ans consécutifs suffit.

Pour les statuts SASU, SARL, SAS et EURL, le compte bancaire professionnel est obligatoire

Rédaction des statuts et capital social

Rédiger les statuts d’entreprise n’est obligatoire que pour les formes SARL, SAS, SASU, SA et EURL. Le dépôt du capital social ne concerne que les SAS, SASU, SARL et EURL.

Les différentes catégories d’activité

L’activité du travailleur indépendant peut appartenir à différentes catégories d’activités professionnelles :

  • Commerçant : propriétaire d’une boutique, vendeur sur les marchés, responsable d’un site de e-commerce, etc ;
  • Artisan : menuisier, électricien, plombier, maçon, peintre en bâtiment, pisciniste, etc ;
  • Professions libérales : avocat, médecin, psychologue, ostéopathe, comptable, consultant, métiers du numérique (webmaster, community manager, rédacteur web, etc.) ;
  • Artistes et auteurs : écrivain, peintre, sculpteur, etc.

Vous avez désormais les informations essentielles en tête pour devenir indépendant !

FAQ

Est-il plus intéressant d’être salarié ou indépendant ?

Tout est une question de point de vue et de statut. Être salarié présente l’avantage de garantir un revenu ainsi qu’un temps de travail stable. C’est aussi un inconvénient car les évolutions de salaires sont rares et peu significatives. Le salarié bénéficie d’une couverture sociale tandis que le travailleur indépendant doit payer sa propre mutuelle et touche de faibles indemnités en cas d’arrêt de travail. De même, il cotise moins pour la retraite, c’est notamment le cas des micro-entrepreneurs. Pour autant, être indépendant permet d’être plus libre, de fixer ses propres tarifs et ainsi de pouvoir faire évoluer ses revenus.

Ai-je besoin d’argent pour démarrer une activité en tant qu’indépendant ?

Non, avoir un capital de départ n’est pas nécessaire, surtout en micro-entreprise ou en EI. En revanche, certaines activités nécessitent un apport de départ pour louer ou acheter des locaux, du matériel, du stock, pour se former ou pour recruter. Le montant nécessaire varie selon l’activité et le business plan.

Certains statuts d’entreprises comme la SAS, SASU, SARL et EURL sont conditionnés au dépôt d’un capital social. Il peut être d’1 euro symbolique et n’est pas limité. Il peut même être modifié au cours de la vie de l’entreprise.

Est-il possible de bénéficier de la sécurité sociale en tant que travailleur indépendant ?

Oui. En France, tous les travailleurs, y compris les indépendants, ont le droit à la sécurité sociale. Comme les salariés, les travailleurs indépendants cotisent à la sécurité sociale sur la base de leurs revenus professionnels.

Le régime de sécurité sociale des travailleurs indépendants est géré par la caisse d'assurance maladie (CPAM) et la caisse d'allocations familiales (CAF). Ils ont droit aux mêmes prestations que les salariés, à savoir :

  • L'assurance maladie : Remboursement des frais médicaux, hospitalisation, maternité, invalidité, etc.
  • L'assurance retraite : Pension de retraite après avoir cotisé un certain nombre d'années.
  • Les allocations familiales : Prestations en fonction du nombre d'enfants à charge.

Les travailleurs indépendants, du fait de leur statut, n’ont pas de mutuelle prise en charge en partie par l’employeur. Pour bénéficier des mêmes conditions de remboursement, ils doivent souscrire une mutuelle complémentaire.

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