Les impôts en freelance : obligations fiscales, déclaration, déduction, le guide complet
mis à jour le
12/11/24
Table des matières
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Être travailleur indépendant peut concerner différents statuts juridiques. Le freelance peut être micro-entrepreneur, en entreprise individuelle (EI), en EURL, SARL ou en SASU et à chaque forme juridique son régime d’imposition. On fait le point sur les impôts du freelance.
Les différents impôts et taxes en freelance
Voici les différents impôts et taxes existants et applicables aux freelances.
Les impôts :
- Impôt sur le revenu (IR) ;
- Impôt sur les sociétés (IS).
Autres taxes :
- Cotisations sociales ;
- TVA ;
- Contribution à la formation professionnelle (CFP) ;
- Cotisation foncière des entreprises (CFE) ;
- Cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE).
Freelance et régime d’imposition
Le régime d’imposition d’un freelance dépend de la forme juridique de son entreprise.
Les autres taxes dues par un freelance
➡️ La TVA
Vous en êtes redevable, quel que soit votre statut juridique de freelance, dès lors que votre CA annuel de 2025 dépasse :
- 37 500 € pour les prestations de service ;
- 85 000 € pour les activités de commerce et d’hébergement.
En deçà de ces plafonds, vous bénéficiez de la franchise en base de TVA.
Dès que vous êtes redevable de la TVA, vous avez le choix entre deux régimes :
👉 Le régime réel simplifié.
Pour en bénéficier, votre CA annuel doit être compris entre :
- 36 800 € et 254 000 € (prestations de services) ;
- 91 900 € et 840 000 € (commerce et hébergement).
Le montant de la TVA doit rester inférieur à 15 000 €.
👉 Le régime normal, qui s’applique dès que votre CA annuel dépasse 254 000 € (prestation de service) ou 840 000 € (commerce et hébergement), ou si le montant de la TVA excède 15 000 € malgré un CA inférieur à ces chiffres.
➡️ La CFE
La CFE, ou cotisation foncière des entreprises, est due par tous les freelances dont le CA annuel excède 5 000 €. Le montant de cette taxe locale est fixé par les mairies et varie donc d’une région à l’autre. Le CA du freelance et la valeur locative de la pièce ou du bureau qu’il occupe sont également pris en compte dans le calcul.
<div class="emphase-rt pop">L’année de création de l’entreprise, le freelance est exonéré de la CFE.</div>
➡️ La CFP
La contribution à la formation professionnelle est due par les micro-entrepreneurs et les entreprises individuelles. Elle est incluse dans le montant des cotisations sociales au taux de :
- 0,1 % du CA pour les activités commerciales ;
- 0,2 % du CA pour les activités libérales ;
- 0,3 % du CA pour les activités artisanales.
➡️ La CVAE
Cette taxe n’est due que par les freelances dont le CA est supérieur à 500 000 € par an.
Les obligations fiscales du freelance
Un freelance a des obligations légales à respecter. Parmi elles, les obligations fiscales de déclaration.
Les déclarations fiscales et sociales en freelance
➡️ La déclaration de revenus et le paiement des impôts
- Chaque mois ou chaque trimestre pour les freelances soumis à l’IR.
- Chaque année pour les freelances soumis à l’IS.
<div class="emphase-rt search">Si vous êtes soumis à l’IR, vous n’avez qu’une déclaration d’impôt à faire, au moment de la déclaration de revenus annuelle. Elle se fait via le formulaire 2042-C-Pro.</div>
À noter que même les freelances soumis à l’IS doivent faire leur déclaration de revenus (IR) chaque année.
➡️ La déclaration sociale et le paiement des cotisations
- Chaque mois ou chaque trimestre pour les micro-entrepreneurs.
- Chaque année pour les autres statuts.
➡️ La déclaration et paiement de la TVA, le cas échéant
- Au régime réel simplifié, une fois par an, le deuxième jour ouvré suivant le 1ᵉʳ mai.
- Au régime normal, chaque mois.
Zoom sur le versement libératoire
Le versement libératoire est une option réservée aux micro-entrepreneurs. Les déclarations et versements sont mensuels ou trimestriels. Le paiement se fait sur le site de l’Urssaf et comprend les cotisations sociales, les impôts et la CFP.
En optant pour le versement libératoire de l’IR, le freelance est prélevé à hauteur de :
- 1 % pour la vente ou l’hébergement (BIC) ;
- 1,7 % pour les prestations de services (BIC et BNC) ;
- 2,2 % pour les bénéfices non commerciaux BNC.
Comment réduire ses impôts en freelance ?
Il est possible d’optimiser sa fiscalité en tant que freelance, et de plusieurs manières.
➡️ En optant pour le versement libératoire
Pour être éligible à cette option, le revenu fiscal de référence de votre foyer pour l’année N-2 ne doit pas excéder :
- 27 478 € pour une seule personne (après abattement) ;
- 54 956 € pour deux parts (mariage ou Pacs).
<div class="emphase-rt notif">Exemple :<br/>Un rédacteur web déclare 25 000 € de CA annuel. Il les déclare dans la catégorie BNC et est imposé à 2,2 % sans abattement :<br/>25 000 x 2,2 % = 550 € d’impôt sur le revenu.</div>
À titre de comparaison, pour le même CA annuel sans le versement libératoire, le montant de l’impôt se calcule selon le barème progressif de l’IR :
Après abattement de 34 % de son CA, on obtient :
25 000 - (25 000 x 34 %) = 16 500 €. Sur ce montant, les 11 294 premiers euros sont non imposables. Donc : 16 500 - 11 294 = 5 20 → 5 206 x 11 % = 572,66 € d’impôt sur le revenu.
Si vous êtes éligible au versement libératoire, c’est un bon moyen de réduire vos impôts en micro-entreprise.
➡️ En déduisant ses frais :
- Frais de transport ;
- Achat de matériel ;
- Loyer ou échéance de prêt du local professionnel.
<div class="emphase-rt search">La déduction des frais professionnels n’est pas possible pour les freelances sous le régime de la micro-entreprise. Il est toutefois possible de déduire les frais de débours. C’est-à-dire les frais que vous endossez dans le cadre d’une prestation : l’adhésion à un logiciel de rédaction pour livrer un client. Ces frais doivent être validés par le client pour être déduits de votre CA.</div>